L’activité immobilière a diminué au 1e semestre 2022 dans toutes les régions du pays par rapport à la même période en 2021. Le prix moyen d’une maison a progressé de 6,3% au 1e semestre par rapport à la moyenne annuelle de 2021. Ceci dit, on observe une diminution de prix du 1er au 2e trimestre 2022.
Autre fait marquant : le nombre d’acheteurs de la tranche d’âge inférieure ou égale à 30 ans a augmenté par rapport à 2021. C’est ce qui ressort du Baromètre de la Fédération du Notariat (Fednot).
Au 1e semestre 2022, on constate une diminution des transactions immobilières en Belgique (-1,8%) par rapport à la même période en 2021. Ce résultat s’explique par les reculs importants des mois d’avril (-6,8 %) et juin (-12,7%). En revanche, il y a eu une augmentation de 3,1% en mai. Sur le semestre, la Wallonie a connu le recul le plus important (-2,5%), suivie de la Flandre (-1,5%) et de Bruxelles (-0,3%).
Le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be : « Le recul de l’activité est limité, mais nous n’avions plus observé ça depuis longtemps dans les trois régions, à l’exception du 1e confinement après mars 2020. Ce recul n’est pas illogique ! Les taux d’intérêt augmentent et les prix de l’énergie flambent. À cela s’ajoutent les incertitudes quant à l’évolution de notre économie au cours des prochains mois ».
Au 1e semestre, les provinces wallonnes ont connu une évolution de l’activité immobilière en ordre dispersé. La province de Namur (-7,4%) a connu la plus forte baisse de l’activité immobilière, suivie du Brabant wallon (-5,7%) et de la province de Liège (-4,5%). En revanche, on constate une progression de l’activité en province de Luxembourg (+3,9%) et dans le Hainaut (+0,4%).
Au 1e semestre, le prix moyen d’une maison en Belgique atteignait 314.666 euros, soit une hausse de 6,3% par rapport à la moyenne annuelle de 2021.
Le notaire Renaud Grégoire : « Le prix moyen d’une maison a augmenté de 6,3% au 1e semestre. Mais en tenant compte de l’inflation qui était de 7,7 %, nous constatons que le prix moyen a reculé en termes réels. Autre fait intéressant : au premier trimestre 2021, il fallait en moyenne débourser 316.001 euros pour une maison, alors que ce prix était légèrement inférieur (312.719 euros) au 2e trimestre. »
Au 1e semestre, les acheteurs ont déboursé en moyenne 228.383 euros pour une maison en Wallonie, soit une hausse de 2,5% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. Sur la même période de comparaison, le prix moyen d’une maison atteignait 341.635 euros en Flandre (+6,1%) et 565.866 euros à Bruxelles (+4,9%). En tenant compte de l’inflation de 7,7%, les prix ont donc diminué en termes réels dans les trois régions.
Au 1e semestre, le Brabant wallon était la province la plus chère, avec un prix moyen de 408.087 euros, soit une hausse de 2,3% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. La plus forte augmentation de prix se situe en province de Luxembourg (+6,1%) où le prix atteignait 249.514 euros. Cette province se place donc en 2eplace du tableau des provinces wallonnes les plus onéreuses.
La province de Hainaut a connu la 2e plus forte hausse de prix au sein des 5 provinces du Sud, avec une progression de 4,8% (188.948 euros). La province de Namur se situe en 3e place avec une augmentation de 3,5% (229.006 euros), alors que Liège a connu la plus faible progression (+1,8% à 217.062 euros).
Au 1e semestre, un acheteur a déboursé en moyenne 257.839 euros pour un appartement situé en Belgique, soit une hausse de 2,4% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. En tenant compte de l’inflation de 7,7%, le prix moyen en termes réels a donc baissé de 5,3%.
C’est en Wallonie que le prix moyen d’un appartement a le plus augmenté au 1e semestre par rapport à la moyenne de 2021. Hors inflation, l’augmentation a été de +4,8%, mais la région reste tout de même la meilleure marché pour l’achat de ce type de logement (197.342 euros). Ceci dit, en termes réels, on constate une diminution de prix (-2,9%) du fait de la forte inflation (7,7%).
Hors inflation, la Flandre arrive en 2e position (+2,4% à 264.937 euros) et Bruxelles clôture le palmarès régional (+1,5% à 275.321 euros).
Au 1e semestre, la plus forte progression du prix moyen d’un appartement est observée en province de Luxembourg. Hors inflation, il fallait débourser 204.421 euros (+8,3%). Tout comme pour les maisons, cette province se situe à la 2e place du classement des provinces wallonnes les plus chères. La province de Liège occupe la 2e place en termes de progression de prix (+5% à 187.182 euros), suivie du Hainaut (+4,4% à 163.086 euros), du Brabant wallon (+3,7% à 260.230 euros) et de la province de Namur (+0,7% à 183.364 euros).
Au 1e semestre, 20% des appartements vendus en Belgique étaient neufs. Une proportion relativement stable par rapport à 2021 (22%). Ceci dit, les différences sont marquées entre les provinces. Par exemple, en Brabant wallon et au Luxembourg, où la proportion de neufs est de respectivement 54,9% et de 36,8%.
Au niveau régional, c’est en Wallonie que la proportion d’appartements neufs et existants est la plus élevée : 30,7% de neufs et 69,3% d’existants. En Flandre, la proportion est de 21,6% de neufs et de 78,4% d’existants. À Bruxelles, la part de marché des appartements neufs est sensiblement plus faible : 7,4%.
En revanche, c’est à Bruxelles que le prix moyen de vente d’un appartement neuf est le plus élevé : 326.810 euros. La Flandre suit de près avec un prix moyen de 317.224 euros, suivie de la Wallonie (249.189 euros).
Sans surprise, le prix moyen d’un appartement existant est plus faible : 271.300 euros à Bruxelles, 251.972 euros en Flandre et 176.514 euros en Wallonie.
Au 1e semestre, il fallait débourser 273.737 euros en moyenne pour un appartement neuf situé en Brabant wallon. La province de Namur suit avec un prix moyen de 254.612 euros, en forte hausse (+12,1%). Suivent les provinces de Luxembourg (250.120 euros), de Liège (237.949 euros) et de Hainaut (213.259 euros). Cette dernière province a également connu une augmentation significative du prix moyen (+12,2%).
Au 1e semestre, l’âge moyen d’un acheteur d’un bien immobilier était de 39 ans en Belgique. En détail, cela donne : 29,8% d’acheteurs dans la tranche d’âge inférieure ou égale à 30 ans, 51,4% dans la tranche 31-50 ans, 15% entre 51 et 65 ans, et 3,8% pour la tranche d’âge supérieure à 65 ans.
À noter deux évolutions intéressantes. De 2021 à 2022, la tranche d’âge inférieure ou égale à 30 ans a progressé de 27,9% à 29,8%. Inversement, la tranche d’âge 51-65 ans a diminué de 16,7% à 15%.
Source : Fednot, juillet 2022