Le 1819, le service régional d'information et d'orientation des entrepreneurs, suit de près les développements concernant le coronavirus. Elle centralise et diffuse toutes les informations officielles susceptibles de vous aider. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des sources d'information permettant de disposer d'infos récentes et fiables. Bien entendu, vous pouvez aussi appeler directement le service en composant le numéro 1819.
La nouvelle épidémie de coronavirus et la fermeture consécutive de vastes régions de Chine pourraient avoir des répercussions sur plus de 5 millions d'entreprises dans le monde.
Face à la propagation du coronavirus, les conséquences se font déjà sentir pour de nombreuses entreprises. La Chine est en effet un fournisseur important pour la Belgique : en 2018, notre pays a importé pour 15,1 milliards d'euros de matières premières et de pièces détachées. Afin de prévenir la propagation du coronavirus, les entreprises chinoises et étrangères ont temporairement suspendu à grande échelle leurs activités dans toute la Chine. Par conséquent, cette mesure est également ressentie par les entreprises belges qui dépendent des approvisionnements de la région.
Le secteur du transport maritime dans le monde entier - et donc aussi en Belgique - est fortement touché par l'épidémie de coronavirus en Chine. Le trafic de conteneurs dans les plus grands ports chinois a diminué de quelque 20 %. Comme la Chine est devenue l'usine du monde au cours des dernières décennies, l'impact sur la chaîne logistique est énorme. Si cela continue encore pendant des semaines, il y a menace de pénurie.
D'autre part, les entreprises exportatrices ont maintenant du mal à faire parvenir leurs produits - comme les pièces de machines - en Chine à temps.
Le secteur hôtelier bruxellois commence à souffrir des conséquences du coronavirus. La Brussels Hotels Association (BHA) a calculé que les établissements hôteliers accusaient un manque à gagner de 10 millions d'euros à cause des annulations.
1. Le chômage temporaire pour force majeure ou raison économique
En raison de l'impact du coronavirus, les entreprises touchées pourront invoquer le système de chômage temporaire pour force majeure.
Concrètement, cela signifie que les entreprises peuvent s'adresser à l'Office national de l'Emploi (ONEM) pour avoir recours à ce système. L'entreprise devra démontrer clairement qu'il existe un lien entre le coronavirus et la force majeure. De plus, le chômage temporaire pour force majeure est soumis à certaines conditions:
De même, lorsque l’un de vos travailleurs séjourne en Chine pour raison personnelle ou professionnelle et ne peut reprendre le travail à temps suite à une interdiction de vol ou parce qu’il doit être placé en quarantaine pour éviter un risque de contamination, vous pouvez avoir recours à cette forme de chômage temporaire et vous évitez ainsi de devoir lui verser un salaire garanti.
Plus d'infos sur le site de l'ONEM
2. Etalement de certains paiements ou impôts
Le gouvernement fédéral a approuvé le 6 mars dix mesures en faveur des entreprises et des indépendants dans le contexte de l'épidémie de coronavirus.
Les entreprises qui peuvent démontrer qu'elles ont des difficultés de paiement en raison du coronavirus auront la possibilité d'étaler leurs paiements de TVA, du précompte professionnel, ainsi que les paiements de l'impôt des sociétés et de l'impôt des personnes physiques. Ils seront exemptés des amendes et des intérêts de retard habituels. Les entreprises peuvent également obtenir un plan de paiement pour les cotisations sociales patronales : la période concerne les deux premiers trimestres de 2020. Elles pourront être étalées sur une période de 18 mois, sans recouvrement judiciaire.
Il y a toutefois des conditions à respecter. Une entreprise doit introduire une demande dès que des problèmes de paiement surviennent et elle doit démontrer qu'une baisse du chiffre d'affaires ou l'annulation de commandes et de réservations est le résultat direct de la crise du coronavirus ou d'une réaction en chaîne de problèmes chez les entreprises partenaires.
Des facilités de paiement peuvent vous être octroyées si vous êtes affecté par les conséquences du coronavirus. Concrètement, il vous est possible d’obtenir selon le cas :
1. Réduction des cotisations provisoires pour l'année 2020
Si vous éprouvez des difficultés à la suite du coronavirus, vous pouvez solliciter, auprès de votre caisse d’assurances sociales, une réduction de vos cotisations sociales provisoires pour l’année 2020 en raison du fait que vos revenus professionnels se situent en dessous de l’un des seuils légaux.
2. Report de paiement des cotisations sociales provisoires pour les deux premiers trimestres de 2020
Si vous êtes confronté à des difficultés de paiement de cotisations à la suite du coronavirus, vous pouvez introduire, auprès de votre caisse d’assurances sociales, une demande écrite de report de paiement pour les cotisations sociales provisoires des deux premiers trimestres de 2020.
La cotisation relative au premier trimestre de 2020 devra être payée avant le 31 mars 2021 et la cotisation relative au deuxième trimestre de 2020 devra être payée avant le 30 juin 2021. Cette mesure ne vaut pas pour les cotisations déjà payées ni aux régularisations afférentes à des périodes écoulées. La demande doit être introduite :
Vos droits sociaux sont sauvegardés pour autant que les cotisations sociales soient payées endéans le délai prolongé. Une remise automatique des majorations sera dans ce cas octroyée.
3. Dispense des cotisations sociales provisoires pour les deux premiers semestres de 2020
Si vous êtes impacté par cette épidémie, vous pouvez introduire une demande de dispense de cotisation auprès de votre caisse d’assurances sociales. La demande doit être introduite par recommandé. Votre caisse d'assurances sociales transférera votre dossier au service Dispense de cotisations de l'INASTI.
Le traitement de votre demande par l’INASTI sera quasi automatique pour ces trimestres.
4. Le droit passerelle
Si vous êtes forcé d’interrompre votre activité en raison du coronavirus, vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d’un revenu de remplacement dans le cadre du droit passerelle.
Exemple : une mise en quarantaine qui serait ordonnée par l’autorité à l’étranger ou en Belgique (sans être effectivement malade).
Si vous remplissez toutes les conditions légales, vous pouvez bénéficier d’un revenu de remplacement d’un montant de 1.266,37 euros par mois civil d’interruption (1.582,46 en cas de charge de famille).
D’autres mesures éventuelles de soutien ont été abordées :
1. Quelques conseils générales en matière de prévention
En tant qu'entrepreneur, vous vous devez de prendre des mesures de précaution pour garantir la santé de vos salariés.
2. Symptômes
Les symptômes les plus fréquents sont la fièvre, la toux et la dyspnée. L'infection peut causer une maladie bénigne, une pneumonie légère ou une pneumonie sévère. Les mesures d’hygiène de base pour tous les virus, notamment la grippe, valent aussi dans le cas du coronavirus. Il est donc recommandé de se laver régulièrement les mains, d’éviter de se toucher le nez, la bouche et de jeter ses mouchoirs utilisés.
Les chances que le virus se propage en Belgique par les importations en provenance de la Chine sont très maigres. En effet, le coronavirus se transmet de deux manières : par sécrétions respiratoires et par contamination de surface. Selon l’OMS, le coronavirus ne pourrait survivre que quelques heures sur les surfaces. Or, l’acheminement des biens importés en provenance de la Chine prend du temps. Lors du trajet, le virus peut en outre être exposé à tout un panel de variations (chaleur, humidité) qui peut lui nuire et donc le rendre moins contagieux.
3. Conseils en cas de contamination
Source : 1819.brussels