
De nouvelles données, publiées ce 29 juillet 2021 sur le site de l'OCDE soulignent l’importance de la solution reposant sur deux piliers adoptée par plus de 130 membres du Cadre inclusif sur le BEPS de l'OCDE et du G20 afin de réformer les règles en matière de fiscalité internationale, et de faire en sorte que les entreprises multinationales paient une juste part d’impôt, quel que soit le lieu où elles exercent des activités.
Ces données, incluses dans la troisième édition des Statistiques de l’impôt sur les sociétés (disponible en anglais ; version française à venir), montrent le poids de l’impôt sur les bénéfices comme source de recettes pour les États, tout en mettant en évidence la persistance des pratiques d’érosion de la base d’imposition et de transfert de bénéfices.
La base de données des Statistiques de l’impôt sur les sociétés réunit par conséquent tout un éventail d’informations précieuses à l’appui de l’analyse de la fiscalité des entreprises en général, et des pratiques de BEPS en particulier. Elle compile de nouveaux éléments de données, ainsi que des statistiques provenant de divers ensembles de données existants détenus par l’OCDE
La troisième édition s’articule autour des catégories de données suivantes :



Les données présentent certaines lacunes et la comparabilité entre les données de 2016 et de 2017 est limitée. Ce nouveau jeu de données fait néanmoins apparaître qu’il existe toujours un décalage entre le lieu où sont déclarés les bénéfices, et le lieu où sont exercées les activités économiques. Cela se traduit par des différences concernant la rentabilité, le chiffre d’affaires réalisé avec des parties liées et les activités commerciales entre les EMN établies dans les pôles d’investissement et les juridictions à fiscalité nulle, et les EMN établies dans d’autres juridictions. Bien que ces effets puissent s’expliquer par des considérations commerciales, ils attestent également de l’existence de pratiques de BEPS. Un certain nombre de limites inhérentes aux données sont décrites dans l'avertissement qui accompagne ces données.
Le fait que les pratiques de BEPS se poursuivent, et que les taux légaux de l’impôt sur les bénéfices restent orientés à la baisse, renforce la nécessité de finaliser l’accord, et de commencer à mettre en œuvre l’approche fondée sur deux piliers visant à réformer les règles fiscales internationales.
La base de données contient cette année de nouveaux indicateurs qui mettent en évidence l’utilisation d’incitations fiscales visant les investissements en recherche et développement (R-D). Les indicateurs, qui sont accompagnés d’un nouveau document de travail, montrent qu’en 2020, dans les pays membres de l’OCDE proposant des aides fiscales, les incitations fiscales en faveur de la R-D ont réduit le taux effectif d’imposition des investissements en R-D de 10 points de pourcentage environ en moyenne par rapport aux investissements autres que la R-D.
Pour de plus amples informations sur le programme de l’OCDE dans le domaine de la fiscalité internationale, veuillez contacter Pascal Saint-Amans (+33 1 4524 9108), Directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE (CTPA), Pierce O’Reilly (+33 1 4524 8886), Chef de l’Unité Fiscalité des entreprises et internationale (CTPA), ou le Service communication du CTPA.
Source : OCDE,Juillet 2021, " De nouvelles données fournies par l'OCDE mettent en évidence l'importance des discussions sur la réforme de la fiscalité internationale"