De quelques réflexions que m'inspirent la démission du Ministre de la Justice

Un Ministre assume la responsabilité des fautes commises au sein de l’un de ses départements. La démission de Vincent Van Quickenborne n’a donc rien d’exceptionnel si ce n’est que le fait est devenu extrêmement rare. Pour l’homme, la décision a certainement été difficile et il convient de la saluer.

La réaction immédiate de ses collègues évoquant un exploit et vantant le courage de l’homme politique mérite toutefois plus qu’une nuance. Surtout lorsqu’en des termes à peine voilés, ils semblent indiquer que le Ministre subirait les conséquences de la faute d’un autre, à savoir le magistrat responsable des demandes d’extradition au parquet de Bruxelles.

A titre personnel, je suis d’avis que la faute résulte ici moins de l’erreur commise par un magistrat que de l'indigence budgétaire et matérielle de la justice belge, bruxelloise en particulier. Il est donc indigne, moins d’une semaine après la tragédie que nous avons connue lundi, d’en faire déjà le procès d’un représentant du pouvoir judiciaire.

L’attitude des membres de l’exécutif est d’autant plus injuste que le magistrat, tenu au secret professionnel et à un devoir de réserve, ne peut s’exprimer sur les faits qui lui sont reprochés.

Les membres de notre gouvernement devraient sans doute méditer le proverbe africain qui dit que « Jusqu'à ce que le lion apprenne à écrire, chaque histoire glorifiera le chasseur ».

A suivre.

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