Faut-il sauver le SDA?

Les réactions sont nombreuses ces derniers jours et celle du Professeur Garabedian doit être soulignée pour sa perspicacité.

Il n'y a cependant qu'un constat: la situation est dramatique.


Depuis quelques années, des contribuables font face à cette désagréable expérience d’une contestation par le SPF Finances de la décision anticipée qu’ils ont demandées et obtenues du SDA.


C’est un secret de polichinelle! Cette situation n’est que la pointe de l’iceberg de cette guerre intestine sévissant au sein du SPF Finances, tel un combat de parrains et de baronnies dont le scénario ferait pâlir d’envie Coppola. Le contribuable, loin de s’en amuser, attend du matador la mise à mort de ce fléau.


Mais ces derniers évènements consternants (quel euphémisme!) révèlent les intentions de nos édiles : il ne s’agit pas de trancher en faveur

  1. de l’efficacité (largement éprouvée) du SDA et de l’expertise de ses membres (même si, personnellement, je ne partage pas toujours leur position),
  2. de la qualité du service que le SPF Finances se doit de fournir aux contribuables, ou encore
  3. de l’intérêt général, et ce dans le respect des principes généraux de l’Etat de droit (qui – petite parenthèse – tremble sur ses fondations depuis maintenant 12 mois).


Au contraire, la Vilvadi saute à deux pieds dans l’arène et consacre la prise de pouvoir par l’une de ces baronnies (avec probablement quelques compensations aux désavoués)… le tout consacré par voie législative!


Notre Premier Ministre – qui fut dernièrement aux Finances – se doit de rappeler à ses partenaires que, comme le disait Audiard, « gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare ».



La situation est telle aujourd’hui qu’on l’on peut se demande si le véritable courage politique – à nouveau, dans le seul intérêt des contribuables – ne consisterait pas en l’adoption d’une solution radicale.


En se référant aux baronnies évoquées ci-avant, cette solution pourrait être imagée par l’un de nos grands auteurs belges qui, dans le Lotus Bleu, couchait les mots suivants, prononcés par le personnage Didi empoisonné par du radjaïdjah : « Lao-Tzeu l’a dit : il faut trouver la voie! Moi je l’ai trouvée. Il faut donc que vous la trouviez aussi… Je vais d’abord vous couper la tête. Ensuite, vous trouverez la vérité! ».


N’est-ce pas psychologiquement salvateur d’être utopiste…?

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