La cession d’un fonds de commerce soulève des enjeux fiscaux complexes, notamment en matière de taxation des plus-values, de TVA et de droits d’enregistrement. Voici un résumé des principales questions abordées lors de ma récente présentation sur ce sujet, accompagné des pistes pratiques pour les cédants et cessionnaires.
Ce régime permet en principe d’étaler l’imposition de la plus-value réalisée lors de la cession d’un actif, sous certaines conditions.
Les cédants doivent anticiper une taxation immédiate en l’absence de preuve suffisante, limitant l’intérêt d’une planification fiscale basée sur l’article 47 CIR.
Lorsqu’un cédant conserve la propriété des immeubles après la cession du fonds de commerce et les loue au cessionnaire, une révision de la TVA grevant ces immeubles peut être exigée.
Pour éviter la révision de la TVA, le cédant peut opter pour la soumission à la TVA du bail immobilier. Toutefois, cette option est limitée :
La transmission de bâtiments anciens est soumise automatiquement aux droits d’enregistrement. Cependant, le cédant peut éviter une correction de TVA en invoquant l’article 11 du Code TVA.
Dans ce cas, l’opération échappe aux droits d’enregistrement, à condition de mentionner explicitement l’application de l’article 11 du Code TVA dans l’acte de cession. Il n’est pas nécessaire d’exercer l’option de soumission à la TVA pour bénéficier de cette exonération.
La cession d’un fonds de commerce, bien qu’elle semble être une simple opération économique, implique des conséquences fiscales majeures pour les parties concernées. Une planification minutieuse et une connaissance des règles applicables, notamment en matière de taxation des plus-values, de TVA et de droits d’enregistrement, sont essentielles pour optimiser la transaction et éviter des coûts inattendus.