Si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous allons mourir ensemble comme des imbéciles.
Notre déontologie nous prescrit d'agir dans le respect des règles relatives au secret professionnel, à la confraternité, à l'honnêteté, l'indépendance et à la dignité.
Nous pourrions, cependant, nous étonner de l'importance donnée à la cum-fraternité dans la déontologie de nombreuses professions.
Car, à vrai dire, les textes anciens nous rappellent que depuis le début du monde les relations entre frères n'ont pas toujours été des plus pacifiques telles celles entre Abel et Caïn, Romulus et Rémus, etc. Mais, s'il existe des frères ennemis, la norme – heureusement – est plutôt à la bonne entente.
Mais, en quoi donc ce qui relève à la base des liens du sang serait-il pertinent pour régir les relations entre des personnes sans aucun lien de parenté ?
Personnellement je considère la confraternité comme étant un « esprit de famille » dans la vie professionnelle qui aide à faire en toutes circonstances le choix de l’entraide, de la solidarité entre membres d’une même communauté professionnelle.
Dans notre code d'honneur professionnel, la confraternité est un point capital par lequel les Experts.e.s comptables doivent s’interdire tout comportement ou propos déloyal à l’égard d’un confrère ou d’une consœur. Retenue, discrétion, prudence : autant de vertus que la déontologie célèbre et apprend à cultiver. Pas question de colporter des rumeurs sur un confrère. La confraternité impose donc bienséance et dignité, voire grandeur d’âme. Elle exige que l’on fasse preuve de loyauté et d’élégance dans ses propos et dans ses actes.
Hélas, tel ne fut pas toujours le cas pendant la campagne électorale que nous venons de vivre, car certains n'ont appliqué que cette définition (la seule !)de la confraternité reprise dans Google, en l'occurrence : “La confraternité, cette haine vigilante dont les règles ressemblent à celle de l'escrime" (Tessier).
Et pourtant, concurrence n’est pas rivalité, encore moins animosité et médisance.
Aussi ,au lendemain des élections, nous demandons aux membres du nouveau Conseil de l'ITAA de se serrer les coudes, de s'estimer en avançant dans la même direction, en visant les mêmes buts, en œuvrant ensemble au service de l’intérêt supérieur de la profession, car telle est la raison d’être de cette force, de ce ciment, de cette énergie collective appelée confraternité !