ITAA, et si cette Assemblée Générale signait un nouveau départ pour une institution en crise d'adolescence?

La démocratie est l'expression libre de ses opinions, c'est la culture du débat, un partage du pouvoir, un appel à la participation institutionnée.

​L'ITAA entame depuis u​n an son premier mandat "non transitoire" (mandat de plein exercice) et il est confronté à une fronde montante d'une partie importante des professionnels qui lui réclament des comptes.

Que faut-il en penser? Qu'est ce que cela peut produire? Est-ce sain?

La résistance s'éveille?

C'est le KVABB qui a le premier appelé à résister face à un budget manifestement déficitaire. L'idée de son président et de son conseil est d'appeler à plus de sobriété, plus de réflexion avant de prendre une décision. Le KVABB souhaiterait que "Chaque dépense devrait apporter une valeur ajoutée financière, y compris pour l'ITAA!".

​Bien que le KVABB soit actif au sein du conseil de l'ITAA, cela ne l'empêche pas de s'opposer certaines de ses décisions. Finalement le KVABB ne comprend comment des décisions décalées avec les valeurs qu'elles portent puissent malgré tout trouver une large majorité au conseil.

C'est la situation identique de l'OECCBB qui a constaté depuis un temps certain un décalage entre ses principales revendications et les décisions de l'ITAA. Elle vient de modifier sa vice-présidence et a dénoncé de façon non ambigüe le budget 2024 en demandant explicitant au conseil de l'ITAA de revoir sa copie! Elle attend maintenant la réponse à la lettre officielle de son président.

Un budget qui interpèle les "petits cabinets"?

Ce sont d'abord et avant tout les petits (et moyens) cabinets qui s'agitent, car ils ne comprennent pas le décalage qui existe entre leur institution professionnel (ITAA) gorgée de moyens (plus de 14 millions) et leur difficultés à faire face à tant de challenges. Pourquoi devraient-ils faire faire tant des efforts avec des moyens limités alors que leur institution elle ne se fixe aucune contrainte, puisqu'in fine le cochon payeur sera le membre lui-même.

GFPC présente en ce sens une synthèse des chiffres publiés par l'ITAA pour faciliter la lecture à ses membres

la transformation digitale de l'Institut en faisant un parallèle à celle du SPF Finances. "Si l’on paie des cotisations élevées, c’est pour avoir droit à un service de qualité et des réponses dans un temps donné" suggère cette association.

Avant tout un renouveau démocratique?

Limiter ses dépenses aux moyens existants, plutôt qu'utiliser la ficelle politique manifestement habituelle, celle du déficit budgétaire ou s'épandre dans un nouveau paradigme : le débat est ouvert.

C'est sans doute aussi cela qui doit nous alerter positivement. Le débat renait enfin dans l'agora de l'ITAA. Chacun exprime enfin ses idées, son adhésion ou sa méfiance.

L'appel de toutes les associations est de participer et de voter, en âme et conscience, à prendre parti et à exprimer sa voix, en rappelant que cette institution c'est d'abord le produit d'un vote démocratique de chaque professionnel.

Chaque professionnel est bien un acteur du présent, mais aussi un acteur du lendemain. Et cela deviendrait un excellent signal si chacun de nous s'en accapare.

Soucieux d'un avenir prometteur, nous pensons donc que cette fronde est finalement rafraichissante. Elle devrait réjouir nos professionnels, même si elle nait sur la base d'une certaine forme de rupture comptable et économique, celle d'un budget dans le rouge!

Bienvenue à la prochaine AG!