Hier soir, j’étais à la remise des prix du Manager de l’Année du magazine Trends, invité par la société wallonne I-Care, à laquelle j’ai l’honneur d’être associé en tant qu’administrateur indépendant.
Eh bien, la Wallonie est en pleine mutation.
Une importante relève générationnelle est en cours.
Les quadragénaires (et même les trentenaires, car le Manager de l’Année du côté francophone a 30 ans !) prennent les commandes, et c’est remarquable.
C’est extraordinaire, car cela marque la fin de la Belgique traditionnelle, figée dans ses vieilles habitudes d’obéissance.
Cela me remplit de confiance, car, quelles que soient nos convictions politiques, cela signifie que ma génération, marquée par le drame de la catastrophe du Bois du Cazier dont on martelait le rappel dans les dictées des années soixante, peut se réjouir de céder la place à une jeunesse qui voit les choses différemment, et à laquelle elle doit offrir tout son soutien bienveillant.
Cela me conforte dans l'idée que ma génération a fait son temps, et que, comme Bernanos se plaisait à le dire : tous les 20 ans, la jeunesse du monde pose à ses aînés une question à laquelle ils n'ont pas de réponse.
Pendant longtemps, la Belgique francophone a affiché une certaine arrogance envers la Flandre, alors que la réalité aurait exigé le contraire.
Cette nouvelle génération voit les choses sous un angle positif, avec enthousiasme.
Ma propre fille, éduquée en néerlandais depuis sa naissance, est un exemple de cette génération qui tisse de nouveaux liens, construit de nouvelles passerelles vers d’autres horizons.
C’est là que se situe l’avenir entrepreneurial.
Dans le respect de l’État social, auquel nous sommes tous redevables.