Le budget bruxellois 2024 réduit le déficit mais reste sous pression

Après plus d'une semaine de conclave, le gouvernement bruxellois a trouvé dimanche soir un accord sur le budget 2024, qui prévoit une réduction du déficit de 200 millions d'euros par rapport aux prévisions initiales. Le budget reste toutefois sous pression en raison de la crise sanitaire, de la crise énergétique et de la dette régionale.

Un effort d'économies et de recettes

Le ministre bruxellois des Finances et du Budget, Sven Gatz (Open Vld), a annoncé que l'accord prévoyait un déficit de 950 millions d'euros pour 2024, au lieu de 1.150 millions d'euros attendus. Cet effort de 200 millions d'euros se répartit entre 100 millions d'économies et 100 millions de recettes supplémentaires.

Les économies concernent principalement les frais de personnel, qui seront réduits de 3%, les frais de fonctionnement, qui seront réduits de 5%, et les investissements, qui seront réduits de 10%. Les subsides facultatifs seront également revus à la baisse de 8%. Ces mesures toucheront tous les départements et les organismes para-régionaux.

Les recettes supplémentaires proviendront notamment de la revalorisation du précompte immobilier, qui sera indexé à partir de 2024, et de la lutte contre la fraude fiscale, qui sera renforcée. Le gouvernement bruxellois compte également sur une reprise économique progressive, qui devrait générer plus de rentrées fiscales.

Un budget sous contrainte

Le budget bruxellois 2024 reste toutefois sous contrainte en raison des conséquences des crises successives que la Région a dû affronter. La crise sanitaire a entraîné une baisse des recettes et une hausse des dépenses liées aux mesures de soutien aux secteurs touchés. La crise énergétique a également pesé sur le budget, avec des coûts supplémentaires pour l'achat d'électricité et le financement du tarif social. Enfin, la dette régionale a atteint un niveau record, avec un ratio de 205% du PIB.

Le ministre Gatz a souligné qu'il était important de respecter ce plafond d'endettement pour ne pas risquer une dégradation de la note de la Région par l'agence de notation Standard & Poor's, ce qui aurait des conséquences négatives sur le coût du financement. Le gouvernement bruxellois vise un retour à l'équilibre budgétaire à l'horizon 2030.

Le ministre-président Rudi Vervoort (PS) a salué l'accord trouvé par son équipe, qui permet selon lui à la Région de poursuivre ses politiques environnementales et sociales dans des domaines comme la mobilité, le logement, l'emploi ou la santé. Il a également rappelé que le budget intégrait le plan de relance régional, doté de 1,2 milliard d'euros sur cinq ans, financé en partie par les fonds européens

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