Le déficit commercial continue de se creuser

Les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques continuent de ralentir sous l’effet du ralentissement du commerce de vaccins contre le COVID-19

Ce communiqué de presse décrit l’évolution du commerce de biens (exprimé en valeur) depuis et vers la Belgique. Les statistiques portent sur le total du commerce de biens (concept communautaire), dans lequel le commerce de biens des non-résidents transitant par la Belgique n’est pas déduit comme dans le concept national. Les données sont disponibles sur NBB.Stat et les détails par catégorie de produits sont fournis sur NBB.be.

En août 2022, les exportations et, plus encore, les importations se sont inscrites en forte hausse (respectivement +36,5 % et +56,4 %) en comparaison du mois correspondant de 2021. La moyenne trimestrielle du commerce extérieur pour les trois derniers mois (juin, juillet et août) a, quant à elle, augmenté de 29,0 % pour les exportations et de 46,9 % pour les importations (cf. graphique 1). Les produits minéraux et les produits chimiques représentent environ 80 % de la croissance totale des importations au cours de cette période. La vive progression des importations depuis la Norvège et le Royaume-Uni est principalement due au commerce de gaz. L’accroissement des exportations s’explique quant à elle aux trois quarts par les produits minéraux.



Du côté des importations, les secteurs chimique et pharmaceutique continuent en effet de se renforcer sensiblement en 2022, à la faveur notamment des produits chimiques organiques et des produits pharmaceutiques. Il s’agit, pour les mois les plus récents, ’mois de l’importation et de l’entreposage d’un nouveau médicament pour le traitement des patients atteints du COVID-19. Les importations de vaccins permettant de lutter contre d’autres maladies que le coronavirus se sont elles aussi inscrites en nette hausse ces derniers mois, passant de 3,5 milliards d’euros entre juin et août 2021 à plus de 5 milliards d’euros au cours de la période correspondante de 2022.

Si, en 2021, la progression des exportations était largement portée par les vaccins contre le COVID-19, tel est de moins en moins le cas en 2022 – en particulier depuis avril (cf. graphique 2). Ce profil est à mettre en parallèle avec l’évolution de la campagne de vaccination contre le coronavirus, qui a débuté à l’échelle mondiale en mars 2021 et s’est pratiquement clôturée en mars 2022.



Au terme des huit premiers mois de 2022, les échanges internationaux de biens se sont soldés par un déficit de - 6,5 milliards d’euros, alors qu’un excédent de 16,5 milliards d’euros avait été enregistré pour la même période en 2021. Ce solde historiquement faible s’explique pour l’essentiel par les deux groupes de produits susvisés, comme illustré ci-dessous.


Source : BNB

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