Au mois de juin dernier, il y avait près d’un cinquième de personnes actives dans l’horeca en plus par rapport à l’année précédente. Quelque 43 % des collaborateurs de l’horeca ont un contrat fixe ; à ceux-ci s’ajoutent les étudiants (32 %) et les travailleurs flexi-jobs. Ces derniers représentent près d’un quart du personnel de l’horeca (24,4 %), une nette augmentation par rapport aux années précédentes.
C’est ce qu’il ressort d’une analyse annuelle de l’entreprise de services RH ACERTA menée auprès de 2500 établissements horeca belges.
L’été fait tourner l’horeca à plein régime dans notre pays. Le beau temps, l’amorce de la période des vacances, les braderies ici et là... Les terrasses et restaurants se remplissent. Le mois de juin ensoleillé n’a par conséquent pas manqué d’avoir un effet sur le besoin de main-d’œuvre dans le secteur. L’occupation totale dans l’horeca belge était 18,4 % plus élevée en juin par rapport au même mois une année plus tôt.
Illustration 1 : Évolution de l’occupation dans l’horeca en juin 2023 par rapport à juin 2022
43,4 % des personnes qui étaient actives dans l’horeca en juin ont un contrat fixe à durée indéterminée ou déterminée. À ces travailleurs s’ajoutent des étudiants et des travailleurs flexi-jobs, qui représentent ensemble plus de la moitié du personnel de l’horeca. En juin, 32 % du personnel de l’horeca étaient des étudiants, et la probabilité d’être servi par un travailleur flexi-job est de 1 sur 4 (24,4 %). En juin, très peu de personnel de l’horeca était encore confronté au chômage temporaire.
Olivier Marcq, expert juridique chez Acerta Consult, explique : « Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre et aux fluctuations saisonnières, il est bon que le l’horeca puisse compter sur des étudiants et des travailleurs flexi-jobs. C’est grâce à l’employabilité flexible de ces groupes que les cafés, les restaurateurs et les hôtels peuvent jongler avec les assiettes. Les flexi-jobs jouent un rôle important en la matière. Il n’y a pas que dans l’horeca que l’on croise des travailleurs flexi-jobs, mais c’est bien pour cela que le concept a été imaginé à l’origine. Et c’est aussi encore principalement là que le système prospère. Abstraction faite des étés de coronavirus, nous constatons que le ratio est passé de 1 collaborateur de l’horeca sur 5 en 2019 à 1 sur 4 en 2023 soutenant les établissements horeca grâce à ce système. »
Olivier Marcq ajoute : « Il reste toutefois important pour un établissement horeca de disposer d’une base suffisamment solide de personnel fixe. Un contrat fixe peut rendre l’horeca plus attrayant en tant qu’employeur principal. Et pour qu’il soit intéressant à l’exploitant d’établissement horeca de proposer un contrat fixe, des mesures financièrement avantageuses ont été élaborées par les pouvoirs publics : une réduction ONSS pour l’embauche des premiers travailleurs ; la réduction spécifique à l’horeca ; etc. De quoi faire apparaître les coûts salariaux souvent plus favorables qu’on ne le suppose parfois. »
À propos des chiffres
L’analyse est basée sur un ensemble de données concernant 12 500 travailleurs issus de plus de 2300 établissements horeca. Cette analyse a été effectuée sur exactement le même ensemble de données au cours des cinq dernières années, ce qui donne une idée précise de l’évolution au sein du secteur. Elle ne concerne toutefois que les établissements de restauration et de débits de boissons, le secteur hôtelier n’ayant pas été inclus. Il s’agit de l’occupation totale, exprimée en nombre de personnes, c’est-à-dire de tous les travailleurs sous contrats à durée déterminée et indéterminée, des étudiants jobistes et des travailleurs flexi-job.
Source : Acerta