Premier Baromètre de l’IA en Belgique : les institutions financières en pleine transformation

Avec l’entrée en vigueur prochaine du règlement européen sur l’intelligence artificielle (IA), une avancée législative majeure pour encadrer l’intégration de l’IA dans les secteurs de la banque et de l’assurance, l’association de la finance numérique FinTech Belgium et le cabinet de conseil Sailpeak présentent aujourd'hui leur premier Baromètre.

Ce rapport offre des informations précieuses sur la façon dont les institutions financières naviguent dans le paysage de l’IA. Les principales conclusions révèlent que l’IA n’est pas seulement un impératif absolu pour l’avenir, mais une réalité bien présente.

Des équipes dédiées à l’IA sont constituées et des investissements stratégiques sont réalisés, soulignant une transformation en cours.

Le rapport 1 de FinTech Belgium et Sailpeak offre un aperçu complet de l’intégration de l’IA au sein des secteurs belges de la banque et de l’assurance, soulignant la transition en cours vers la transformation numérique. En interrogeant 17 institutions clés et en menant des entretiens approfondis avec des leaders du secteur, le rapport met en lumière le paysage actuel et le potentiel futur de l’IA dans les services financiers.

Les principales conclusions démontrent une adoption significative de l’IA au sein du secteur financier belge. L’IA prédictive est largement mise en œuvre, avec 84 % des institutions l’utilisant pour des applications telles que la segmentation de la clientèle, la détection des fraudes et la modélisation des risques. Cette technologie est particulièrement mature dans le marketing (61%) et les opérations d’assurance (58%), améliorant des processus comme la souscription et le traitement des sinistres. L’IA générative, bien qu’à ses débuts, est explorée par 79% des institutions, notamment dans le marketing et les domaines axés sur le client, avec des projets tels que les chatbots et la communication personnalisée.

« L’IA est en train de révolutionner le secteur financier mondial, et les institutions financières belges adoptent avec enthousiasme cette technologie transformatrice, avec près de 84 % des participants déployant au moins une application d’IA. L’enthousiasme pour l’IA prédictive et générative parmi les institutions financières belges souligne un engagement fort à exploiter ces technologies pour redéfinir le paysage des services financiers », déclare Nico Vincent, associé fondateur de Sailpeak, qui a mené l’enquête. « Les institutions financières investissent dans des équipes et des processus internes dédiés à l’IA afin d’exploiter le pouvoir de transformation de l’IA, en veillant à rester à l’avant-garde de cette évolution technologique. L’IA n’est pas seulement une mode, elle aura un impact profond sur le secteur. »

> First Belgian AI Barometer reveals transformative impact on financial institutions — FinTech Belgium

Le rapport souligne également un décalage stratégique entre l’enthousiasme des dirigeants pour l’IA et sa mise en œuvre pratique au niveau des employés. Alors que 37 % des institutions disposent d’unités dédiées à l’IA et que 42 % sont en train de les développer, une approche globale du développement des compétences en IA est nécessaire pour combler cet écart. Des institutions comme Baloise Belgium mettent en œuvre des stratégies efficaces en trouvant un équilibre entre la centralisation des fonctions liées aux données et une collaboration étroite entre les différentes unités business.

Belfius et Ethias illustrent également l’intégration innovante de l’IA. Belfius a développé un programme complet d’évangélisation de l’IA pour former les employés, tandis qu’Ethias a mis en place une équipe multidisciplinaire pour créer des directives éthiques en matière d’IA. Cette approche garantit l’alignement avec les valeurs et les principes de l’entreprise.

Une législation qui entrera en application d’ici mi-2026

Bien que l’enthousiasme pour l’IA soit élevé, des défis importants subsistent pour son développement ultérieur. Les principaux domaines d’intérêt sont la confidentialité et la sécurité des données (78%) et la qualité des données (78%), qui sont toutes deux cruciales pour le déploiement réussi de l’IA. En outre, les institutions doivent faire face à l'incertitude réglementaire (44 %) et à la maturité technologique (44 %), ainsi qu’au besoin de personnel qualifié et d’une intégration transparente avec les systèmes existants. Le règlement européen sur l’IA, avec son approche fondée sur les risques et l’accent mis sur la transparence et la supervision humaine, devrait permettre de relever ces défis, en encourageant l’innovation tout en garantissant une gouvernance solide. Cette législation souligne l’importance des pratiques éthiques en matière d’IA pour instaurer la confiance entre les clients et les parties prenantes dans les secteurs financier et bancaire, toutes les institutions devant se conformer à la mi-2026.

La collaboration est essentielle

L’enquête indique en outre que les personnes interrogées considèrent que les partenariats entre les institutions financières et les startups fintech sont essentiels pour relever les défis et les opportunités présentés par l’IA générative (à 3,7 sur 5). FinTech Belgium, avec son réseau de plus de 130 membres, joue un rôle influent en facilitant ces collaborations, en stimulant l’innovation et en favorisant un écosystème technologique financier dynamique.

« Ce Baromètre de l’IA souligne l’importance de la collaboration et met en lumière de nombreux projets illustrant l’étendue et la diversité remarquables des applications de l’IA dans le secteur des services financiers », souligne Alessandra Guion, CEO de FinTech Belgium, à propos de la force de tels partenariats. « Nous pouvons citer de nombreux exemples de collaborations réussies, comme celle entre Argenta Bank et la startup Yields, qui a développé pour eux un système de validation rapide de modèles, réduisant le temps de plusieurs mois à quelques semaines. Intelli-Select a récemment collaboré avec Clearstream pour transformer la gestion des garanties, réduisant ainsi les coûts opérationnels et les erreurs. Enfin, nous pouvons également présenter le travail de Duco, qui a permis à EuropAssistance d’économiser 495 heures par mois en automatisant 78 % du travail manuel dans le traitement des courriers. Ces exemples inspirants ne sont que quelques-uns parmi tant d’autres. Le Baromètre de l’IA est un outil essentiel qui permet aux parties prenantes de mesurer les progrès et d’aligner leurs stratégies sur les meilleures pratiques du secteur. »


Pour accéder au rapport complet, veuillez consulter ci-dessous.

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