
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a publié ce 13 novembre publie de nouveaux chiffres sur l’écart salarial. En Belgique, l’écart salarial s’élève toujours à 7,0%, après correction pour la durée de travail. Sans correction pour la durée de travail, il atteint 19,5%. Dans le secteur privé, l’écart salarial corrigé atteint 10,1 %, et 24,5 % sans correction. Ces inégalités s’expliquent par divers facteurs : le travail à temps partiel, l’âge, le niveau d’études, l’état civil et la composition du ménage, la nationalité ou l’origine, ainsi que la ségrégation persistante sur le marché du travail.
La directive européenne sur la transparence salariale, adoptée en mai 2023, vise à lutter contre la discrimination en matière de rémunération et à contribuer à combler l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes.
Dès juin 2026, les entreprises seront tenues de communiquer sur les critères qui déterminent la formation des salaires et les processus de promotion et d’augmentation au sein de l’entreprise. Elles devront aussi établir régulièrement des rapports sur l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes au sein de leur organisation et prendre des mesures correctrices si un cas d'écart de rémunération de plus de à 5% est constaté.
La transposition de la directive en droit belge est actuellement en discussion. C’est une opportunité majeure pour réduire l’écart salarial. En rendant les salaires plus transparents, la directive permettra aux travailleuses et travailleurs de repérer et contester les discriminations, tout en sensibilisant les employeurs aux biais de genre souvent inconscients dans la valorisation des fonctions.
Véritable levier d’égalité, la directive sur la transparence salariale donnera un nouvel élan à la lutte contre les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.