Un peu plus d’un employé sur dix bénéficie d’une indemnité de télétravail, en moyenne 37 euros par mois ...

12 % des employés de notre pays bénéficient actuellement d’une indemnité de télétravail. Il s’agit presque d’un doublement par rapport à il y a deux ans. En moyenne, l’indemnité de télétravail s’élève à 442 euros par an, soit un peu moins de 37 euros par mois en montant converti.

C’est ce qu’il ressort d’une analyse de l’entreprise de services RH Acerta sur la base des données effectives de 200 000 employés actifs dans 32 000 entreprises belges. « De plus en plus d’entreprises souhaitent, en période de frais salariaux élevés, encore donner un petit extra à leurs collaborateurs via une indemnité de télétravail », selon Acerta.​

Le télétravail est bien implanté dans les entreprises belges depuis la crise du coronavirus. Les entreprises qui le souhaitent peuvent verser à leurs travailleurs une indemnité mensuelle pour ce télétravail. Depuis le 1er janvier, le montant maximal – après indexation – est de 148,73 euros par mois. Aujourd’hui, 12 % des employés bénéficient déjà d’une telle indemnité de télétravail. Cela représente une augmentation de 21 % par rapport à 2021 et presque un doublement par rapport à 2020, où seulement quelque 6,5 % des employés percevaient une indemnité de télétravail.

Pourcentage d’employés bénéficiant d’une indemnité de télétravail et montant/an

Illustration 1 : Pourcentage d’employés bénéficiant d’une indemnité de télétravail et montant/an

Amandine Boseret, experte en travail hybride chez Acerta Consult, explique : « De nos jours, de nombreux collaborateurs sous contrat d’employé peuvent effectuer une partie de leur travail à domicile, ce qui prouve que le travail hybride est bien implanté. Le fait que seulement 12 % des employés bénéficient actuellement d’une indemnité de télétravail spécifique est donc une fourchette basse, même s’il s’agit d’un doublement par rapport à fin 2020. L’indemnité de télétravail a encore beaucoup de potentiel de croissance. Vu la pénurie sur le marché de l’emploi, nous constatons qu’en période de frais salariaux élevés, de plus en plus d’entreprises cherchent tout de même d’autres moyens d’indemniser correctement leurs travailleurs. Une indemnité de télétravail peut être un bon moyen dans ce contexte : elle est en effet exonérée de cotisations ONSS et d’impôts, et ne représente donc pas un centre de frais supplémentaire onéreux pour les employeurs. Vous pouvez également déterminer vous-même le montant, soit via un forfait journalier soit via un montant fixe. »

L’indemnité moyenne représente un quart du montant maximal

Les employés qui bénéficient d’une indemnité de télétravail perçoivent en moyenne 442,12 euros par an. Cela représente 36,84 € par mois et seulement un quart du montant maximal de 148,73 € par mois.

Amandine Boseret ajoute : « Jusqu’au plafond de 148,73 euros, l’indemnité de télétravail est exonérée d’ONSS et d’impôts. La moyenne des indemnités de télétravail effectivement octroyées reste bien inférieure à ce maximum. Cela peut signifier que les employeurs optent plutôt pour un forfait journalier par jour de travail à domicile effectif. Si l’on travaille moins de jours à domicile, l’indemnité est également plus faible. Pour les entreprises qui souhaitent tout de même octroyer à leurs travailleurs une indemnité de télétravail plus élevée, un forfait mensuel pourrait aussi constituer une option. Dans tous les cas, le choix doit être établi dans une annexe au contrat de travail sur la politique de télétravail. »

L’indemnité de télétravail prend en compte tous les frais du télétravail

Ce que l’indemnité de télétravail couvre spécifiquement est interprété de façon large. Il s’agit bien entendu du chauffage et de l’électricité, mais aussi des frais d’impression, des (petites) fournitures de bureau, du café, etc. Le loyer ou l’amortissement pour la pièce utilisée à domicile, son entretien et son assurance sont également acceptés comme relevant de l’indemnité de télétravail.

À propos des chiffres

L’échantillon est basé sur les données réelles d’un ensemble de 200 000 employés en service auprès de 32 000 employeurs du secteur privé, auquel appartiennent tant des PME que des grandes entreprises.


Source : Acerta RH, communiqué de presse, avril 2023

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