Le Gouvernement fédéral fait le choix d'une mobilité plus active et plus respectueuse de l'environnement. A l'initiative du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, 240 millions sur 3 ans ont été libérés dans le cadre du contrôle budgétaire pour promouvoir le vélo dans les déplacements domicile-travail. Une contribution du Conseil National du Travail et du Conseil Central de l'Economie est attendue pour le mois de mai.
Le Ministre Gilkinet, avec ses collègues Ministres principalement concernés, Pierre-Yves Dermagne, Frank Vandenbroucke, et Vincent Van Peteghem, tiendra compte de l'apport des partenaires sociaux afin d'encourager tou.te.s les salarié.e.s d'aller à vélo au boulot, via par exemple l’augmentation de l’indemnité kilométrique maximale ou l’élargissement du remboursement domicile-lieu de travail.
Petit rappel : approuvé en septembre 2021, ce tout premier Plan d'action fédéral en faveur du vélo comprend un large éventail de mesures, 52 au total, mesurables, de petite et de grande envergure, dont l'objectif est d’aider un maximum de Belges à enfourcher leur vélo. Dans l'accord de gouvernement, le gouvernement s'engage à réaliser un "transfert modal" ambitieux et à réduire de 55 % les gaz à effet de serre d'ici à 2030. L'augmentation du nombre de cyclistes est également un moyen de réduire les embouteillages. Le Bureau fédéral du Plan a récemment calculé que les embouteillages nous coûtent actuellement 2,3 milliards par an.
Ce document ainsi qu'une série de chiffres marquants sur la thématique de la mobilité et des indemnités vélo peuvent être consultés en annexe.
Parmi les 52 mesures de BE CYCLIST, le Gouvernement souhaite encourager davantage de personnes à choisir le vélo pour se rendre au travail. Selon les derniers chiffres disponibles,
11% des employés choisissent le vélo pour aller tous les jours au boulot et 30% font ce trajet à vélo une fois par semaine.
En Belgique, sans qu'elle soit obligatoire partout et donc que tous les salariés n'en bénéficient pas, ce sont 571.000 travailleurs qui bénéficient déjà d'une indemnité kilométrique, en moyenne de 289 euro, pour ce trajet domicile-travail.
Avec 240 millions d'euro libérés pour les 3 prochaines années dans le cadre du contrôle budgétaire de ce 1er avril 2022, (60 millions en 2022, 80 millions en 2023 et 80 millions en 2024) le Ministre Gilkinet veut donner un coup de pédale d'accélération afin d'inciter davantage d'employé.e.s à se mettre en selle. Manifestement, un pas dans la bonne direction.
Concrètement, il s'agirait de généraliser (optimiser dans le cadre d'une concertation en cours entre partenaires sociaux) ou d'augmenter l'indemnité kilométrique vélo, actuellement d'un montant de 0.24 euros par kilomètre et dont on sait l'importance comme element motivant à la pratique du vélo pour les déplacements domicile lieu de travail (sans indemnité, le pourcentage tombe de 11% à 7%).
Georges Gilkinet : "Si + de travailleuses et de travailleurs se déplacent en vélo, c'est tout d’abord bon pour notre économie, car le coût des embouteillages est très élevé et qu’il s’agit d’un secteur économique important dans notre pays. Le vélo est également positif pour la santé physique et le bien-être mental : le vélo rend heureux et constitue une véritable liberté. Et, bien sûr, le vélo a un impact positif sur notre climat, comme alternative aux moyens de transport utilisant les énergies fossiles, ce qui n'est pas à négliger vu la crise énergétique que nous vivons et l'indépendance énergétique que nous visons."
Source : Georges Gilkinet, Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, avril 2022