Baromètre 2022 d’Arval Mobility Observatory : le télétravail ne freine en rien la croissance du parc automobile belge

Près de 93 % des entreprises belges souhaitent maintenir, voire élargir, leur flotte automobile dans les trois prochaines années. C’est ce qu’il ressort du baromètre annuel Mobility & Fleet d’Arval Mobility Observatory, le centre d’expertise de la société Arval, qui a pour mission d’informer tout type d’audiences sur l’évolution de la mobilité au sens large.

Plus de huit gestionnaires de flotte sur dix estiment que la politique de télétravail mise en place au sein de leur entreprise n’influence nullement leur politique de mobilité.

Plus surprenant encore : en dépit des changements de la fiscalité automobile, les entreprises déclarent qu’à peine 20 % des voitures et 24 % des véhicules utilitaires légers de leur flotte seront entièrement électriques d’ici 2025.

« Les Fleet Managers s’inquiètent notamment des possibilités de recharge au domicile des collaborateurs, mais également ailleurs, ainsi que de la forte augmentation des prix de vente des voitures électriques », explique Yves Ceurstemont d’Arval Mobility Observatory Belgique.

Dans le cadre du baromètre annuel des Flottes et de la Mobilité réalisé par Arval Mobility Observatory à travers 26 pays, 301 gestionnaires de parc automobile, issus de différents secteurs et de toutes tailles d’entreprise, ont été interrogés sur la composition de leur parc automobile et des évolutions en matière de mobilité.

Optimisme dans l’évolution des parcs automobiles en dépit du maintien du télétravail

Seuls 6 % des gestionnaires de flotte prévoient dans les trois prochaines années une diminution du nombre de véhicules existants. Les autres prévoient plutôt une stabilisation (73 %) ou une croissance (19 %) de leur flotte d’entreprise. Les principaux arguments mis en avant sont la poursuite du développement des activités (46 %), les projets d’instauration d’un système de partage (30 %) ainsi que l’attrait et la rétention des effectifs (28 %) avec l’octroi d’une voiture de société. Selon deux Fleet Managers sur trois, la pandémie n’a aucune répercussion sur la taille de la flotte automobile à venir dans les trois prochaines années. Par ailleurs, 85 % des gestionnaires de flotte estiment que le télétravail n’a eu aucune influence et n’influencera pas davantage leur politique en matière de mobilité.

La moitié des entreprises belges souhaitent introduire ou augmenter le télétravail pour leurs collaborateurs et même le faire passer à trois jours/semaine. Dans cette optique, ils prévoient une diminution du nombre de kilomètres parcourus à hauteur de 28 % sur base annuelle.

La moitié des voitures de société rouleront encore au diesel ou à l’essence d’ici 2025

Il ressort de cette enquête que la moitié (49 %) des voitures de société dans trois ans seront encore des véhicules à moteur thermique (diesel ou essence) selon les gestionnaires de flotte. Pour les véhicules utilitaires légers, ce pourcentage est même encore plus élevé (57 %). La proportion de véhicules entièrement électriques en 2025 est estimée respectivement à 20 % pour les voitures et 24 % pour les véhicules électriques légers. Certes, les entreprises interrogées comptent déjà des véhicules hybrides ou entièrement électriques au sein de leur flotte. Mais il n’y a pas vraiment de raison particulière motivant le choix d’utiliser un véhicule partiellement électrique ou totalement électrique. Tous les gestionnaires de flotte invoquent à peu près de manière équivalente la réduction de l’empreinte environnementale, les raisons fiscales, les initiatives RSE, l’image de la société et l’anticipation de restrictions supplémentaires de la part des gouvernements (locaux/régionaux).

De nombreux Fleet Managers parmi ceux qui ne sont pas encore prêts à utiliser des voitures 100% electriques citent plusieurs obstacles à la transition complète vers un parc automobile entièrement électrique. Ainsi, 28 % d’entre eux disent qu’il n’y a aucune solution de recharge au domicile du travailleur, 24 % estiment que la différence de prix par rapport aux autres moteurs thermiques est trop grande et 22 % se demandent s’il y a suffisamment de possibilités de recharge le long de la voie publique pour répondre aux besoins de leurs collaborateurs. Par ailleurs, 22 % des gestionnaires de flotte déclarent qu’il n’y a pas (encore) de bornes de recharge près de leurs bureaux.

«  Parmi les entreprises utilisant ou ayant l’intention d’utiliser des BEV, près de sept entreprises sur dix déclarent envisager l’installation à court terme de bornes de recharge sur leur site, tandis que quatre entreprises sur dix envisagent également de financer partiellement l’installation d’une borne chez leurs collaborateurs. D’importantes différences en matière de polices d’entreprise sur les bornes de recharge ont été mises en avant dans les entreprises où sont déjà utilisées des voitures électriques. Cela va de la recharge gratuite à la recharge payante au travail, en passant par l’installation gratuite d’une borne de recharge chez le collaborateur ou à l’installation aux frais de ce dernier.  »
- Yves Ceurstemont, Arval Mobility Observatory Belgique

Des solutions de mobilité connexes et la télématique pour des raisons de sécurité

Près de deux entreprises sur trois proposent aujourd’hui au moins une solution de mobilité à leurs employés : leasing/partage de vélo, partage d’une voiture de société, budget mobilité, etc. Par ailleurs, 14 % des entreprises interrogées déclarent vouloir élargir leur offre au cours des trois prochaines années, ce qui porterait le pourcentage d’entreprises proposant une nouvelle solution de mobilité dans les trois ans à 78%. Pour 28 % d’entre elles, le budget mobilité offre des possibilités de remplacement d’une partie de la flotte actuelle. Les autres alternatives offrent moins de possibilités aux Fleet Managers pour remplacer les voitures de société. Ces nouvelles solutions de mobilité n’ont pas vocation à remplacer les véhicules d’entreprise, mais s’inscrivent comme un complément.

Il ressort également du baromètre que 28 % des entreprises interrogées ont équipé (une partie de) leurs véhicules d’un système de télématique. La raison principale (44 %) est la sécurité du véhicule et la possibilité de le localiser. En outre, un quart affirme utiliser la télématique pour lutter contre les utilisations non autorisées du véhicule (en vertu, par exemple, de la réglementation fiscale).

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Fleet Barometer 2022 ci-dessous

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