Baromètre du travail salarié – septembre 2020

Ce baromètre est une publication mensuelle de l’ONSS concernant les données relatives au travail salarié en Belgique. Ce baromètre vise à décrire l’évolution du nombre moyen mensuel de personnes ayant au moins une relation de travail au cours de la période d’observation. Cette approche, reprenant le nombre de personnes physiques (de "travailleurs") et non le nombre d’emplois (ou de "jobs"), correspond à la notion de l’emploi intérieur belge. Il s'agit donc d'une approche de type démographique.

C'est donc l'emploi exercé sur le territoire belge et soumis à la sécurité sociale belge qui est mesuré; il est donc impossible d'en déduire un taux d'emploi: ce dernier s'appuie en effet sur l'emploi exercé par les travailleurs habitant en Belgique (dont entre autres les frontaliers "sortants" occupés dans les pays limitrophes, qui sont généralement soumis à la sécurité sociale des pays voisins).

Personnes au travail

Le nombre moyen de personnes salariées occupées en septembre 2020 s'élevait à 4.033.304, ce qui constitue une diminution d’environ 26.500 unités par rapport à septembre 2019 (-0,7%), conséquence directe de la crise Corona ayant débuté le 18/03/2020. Pour mémoire: les travailleurs en chômage temporaire restent inclus dans les chiffres de l’emploi et ne font donc pas partie de la diminution (voir ci-dessous). L’effet de la crise mesuré par le baromètre concerne surtout l'annulation / non-renouvellement des contrats (très) temporaires (intérimaires, contrats type Flexi – Extra).

Hommes et femmes

La diminution de l'emploi est supérieure pour les hommes (-0,9%) à celle des femmes (-0,4%).

Classes d'âge

L'évolution du nombre de travailleurs occupés n'est pas uniquement le résultat de la mise à l'emploi ou la perte d'emplois des travailleurs d'une classe d'âge déterminée mais dépend également de l'évolution de la population de cette classe d'âge.

• Le nombre de jeunes travailleurs (< 25 ans) a fortement diminué (-7,1% ) par rapport à l'année dernière.
• Dans la classe d'âge 25-39 ans, le nombre moyen de personnes occupées a baissé par rapport à septembre 2019 (-1,3%).
• La classe d'âge 40-49 ans enregistre une diminution sur un an (-0,7%) du nombre moyen de personnes occupées .
• La classe d'âge 50 - 64 ans semble être la moins touchée par la crise Corona même si on y observe encore une croissance plus faible qu’avant cette crise (+1,5% par rapport à 2019). Ceci s’explique par le fait que les travailleurs les plus impactés par la crise Corona (contrats intérimaires, extra, flexi) sont moins présents dans cette classe d’âge.

Domicile

Sur base annuelle, le nombre moyen de travailleurs a régressé dans les trois régions; cette baisse est équivalente pour les habitants des Régions Flamande (-0,7%), et Wallonne (-0,6%) et un peu plus élevée pour les habitants de la Région Bruxelloise (-1 %).

Impact de la crise Corona et le baromètre de l’emploi

À la suite de la crise Corona, de nombreuses entreprises ont été contraintes de cesser ou de réduire considérablement leurs activités. Cela a un impact important sur leur demande de main-d'œuvre et c’est clairement visible dans ce baromètre de l’emploi dont les chiffres présentés couvrent la période du 20 août 2020 au 16 septembre 2020.

Les chiffres du baromètre de l'emploi sont basés sur la déclaration Dimona, que l'employeur effectue chaque fois qu'un travailleur entre ou quitte un emploi. Comme indiqué ci-dessous, cela a des implications sur ce qui est et ce qui n'est pas inclus dans ce baromètre de l'emploi.

• La principale mesure pour réduire le volume de travail est le chômage temporaire. Cette mesure signifie que les travailleurs effectuent temporairement peu ou pas de travail et qu'ils reçoivent un revenu complémentaire de l’ONEM. L'employé restant dans l'effectif, aucune sortie DIMONA n’est enregistrée. Il n'est donc PAS possible via DIMONA d'obtenir une estimation du nombre de chômeurs temporaires, ni du nombre de jours de chômage temporaire.
• Une autre conséquence de la baisse de l'activité économique est l'annulation / non-renouvellement des contrats (très) temporaires (type intérimaires, Flexi – Extra). Cet effet est visible pour ces travailleurs dans ce rapport car aucun ou beaucoup moins de nouveaux contrats seront signalés.
• De plus, durant cette période d'activité réduite, le nombre de travailleurs diminue dans de nombreux secteurs, à la fois en raison d'une possible augmentation des sorties de personnel, mais aussi en raison d'un afflux réduit de nouveaux travailleurs. En principe, ces effets sont également visibles dans Dimona mais Dimona n’offrant aucune donnée quant à la nature du contrat (contrat à durée déterminée – à durée indéterminée) ni au type de prestation (temps plein – temps partiel), l’effet réel sur l’emploi sera plus difficile à déterminer.

Plus d'information

Des données chiffrées plus détaillées et des explications relatives à la méthodologie suivie sont disponibles dans le Baromètre mensuel du travail salarié.

Source : Office National de Sécurité Sociale