Par son arrêt n° 90/2025 du 19 juin 2025, la Cour constitutionnelle a rejeté plusieurs questions préjudicielles portant sur la compatibilité de l’article 207, alinéa 7 du CIR (devenu l’article 206/3) avec les principes constitutionnels de légalité, d’égalité et de non-discrimination.
Elle valide ainsi le mécanisme de base imposable minimale, qui empêche l’application de certaines déductions fiscales (comme les pertes reportées) en cas d’accroissement d’impôt d’au moins 10 %, effectivement appliqué par l’administration fiscale.
Mais elle rappelle également que cet accroissement d’impôt constitue une sanction pénale au sens de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, et doit dès lors pouvoir faire l’objet d’un contrôle de pleine juridiction par le juge du fond.
Les requérants formulaient plusieurs critiques :
La Cour considère que le mécanisme :
Ce mécanisme vise à renforcer l’efficacité de la lutte contre la sous-imposition artificielle, mais sa mise en œuvre ne peut être déconnectée des droits procéduraux du contribuable.
En confirmant sa conformité constitutionnelle, la Cour légitime l’outil, mais conditionne sa validité à une motivation rigoureuse et au contrôle effectif du juge fiscal.
Un signal clair : l’efficacité budgétaire ne peut jamais se faire au détriment des garanties fondamentales.