Le gouvernement est parvenu à un accord concernant le budget fédéral 2024. Pas d'augmentation du taux de la taxe sur les comptes-titres (TCT)... mais bien un durcissement du dispositif de la taxe Caïman. L'objectif poursuivi consiste à remédier aux lacunes identifiées par la Cour des comptes (Rekenhof) dans le dispositif actuel.
On sait que la taxe Caïman est uniquement due par des fondateurs - résidents fiscaux belges; une émigration du fondateur vers des cieux fiscaux plus cléments (pour autant que le transfert de domicile fiscal ne soit pas fictif!) permet à l'heure actuelle d'éviter facilement (sans coût fiscal) la taxe Caïman. Les destinations favorites des exilés fiscaux belges sont Monaco, les Emirats arabes Unis (#UAE), la Suisse, #Israël, le Luxembourg... .
Le rapport de la Cour des comptes a d'ailleurs montré que 179 Belges - UBO de SPF luxembourgeoises (Société de gestion de patrimoine familial, qui est une construction juridique) ont quitté à la Belgique, échappant ainsi à la taxe Caïman.
Une nouvelle "exit tax" spécifique à la taxe Caïman devrait voir le jour:
On peut s'attendre à des contrôles accrus de transferts de domicile fiscal...
Détenir une construction juridique est devenu depuis quelques années un véritable casse-tête. Cette situation entraîne en effet des obligations fiscales complexes et des risques fiscaux accrus. D'autant plus que le fisc a depuis peu dix ans pour imposer les revenus du fondateur (art. 354, al. 4 du CIR, modifié par la loi du 20 novembre 2022, qui prévoit un délai d'imposition de 10 ans pour les déclarations "complexes").