Dans le cadre du droit de la construction, après l’exécution des travaux convenus, le maitre de l’ouvrage veillera à leur « réception », qui est définie comme étant « l’acte juridique unilatéral par lequel le maître constate l’achèvement des ouvrages ainsi que leur conformité à ce qui avait été commandé, reconnaît, après vérification, que l’exécution des travaux a été apparemment correcte, et décharge, en principe, l’entrepreneur de sa responsabilité pour défauts, vices ou malfaçons » [1].
La conséquence principale de la réception est qu’elle a pour effet l’agréation ou l’approbation des travaux, en sorte que le maître de l’ouvrage ne peut la refuser que pour des motifs légitimes.
La réception se déroule en deux étapes : la première est la réception « provisoire » et la seconde est la réception « définitive ».
Il s’agit donc pour le maitre de l’ouvrage de faire le tour du chantier avec l’entrepreneur (à propos de l’importance des accès à la profession d’entrepreneur, et l’architecte qui l’accompagne afin de réaliser un relevé des remarques relatives aux finitions nécessaires qui seront répertoriées dans un « procès-verbal de réception provisoire ».
La réception provisoire est un moment clef en ce qu’il constitue le point de départ du délai pendant lequel le maître de l’ouvrage examine la conformité des travaux et décèle les vices apparents éventuels. Même si elle fixe la date d’achèvement des travaux, des réserves peuvent néanmoins toujours être émise lors de la signature du procès-verbal de réception provisoire (pour plus d’informations relatives à des défauts affectant des travaux.
Plus encore, la réception provisoire correspond au moment du transfert des risques et de la garde de l’immeuble, qui seront désormais à charge du maitre de l’ouvrage.
Les conséquences de la réception définitive ne valent qu’entre parties et non pas à l’égard des tiers.
La réception définitive peut être expresse et écrite mais elle peut également être tacite. Le délai entre la réception provisoire et la réception définitive est généralement déterminé dans le contrat d’entreprise conclu entre le maitre de l’ouvrage et l’entrepreneur.
[1]B. Kohl, « Section 1. - Particularités de la réception de l’ouvrage en droit de la construction » in Contrat d'entreprise, 1e éd., Bruxelles, Bruylant, 2016, p. 957.
[2] Ibid., p. 959.
[3] Ibid., p. 960.