Encore quelques jours pour les contribuables belges propriétaires de biens immobiliers situés en France : la déclaration à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) doit impérativement être introduite dans les délais fixés, sous peine de lourdes conséquences financières.
Ce dispositif concerne les personnes physiques, résidentes ou non, titulaires – directement ou indirectement – d’un patrimoine immobilier en France d’une valeur nette taxable supérieure à 1.300.000 euros au 1er janvier 2025.
Pourquoi cette déclaration est cruciale pour les Belges ?
Nombreux sont les ressortissants belges qui, au fil des années, ont vu la valeur de leur résidence secondaire dans le Sud de la France ou à Paris s’apprécier fortement. Certains d’entre eux envisagent aujourd’hui de revendre leur bien avec une importante plus-value, parfois après 20 ou 30 ans de détention. Et beaucoup découvrent, parfois trop tard, les conséquences d’une absence de déclaration à l’IFI.
L’administration fiscale française croise désormais les données déclarées dans les actes notariés (prix de vente) avec les bases de données de l’IFI. Un prix de vente élevé agit comme un signal d’alerte. Si le cédant n’a pas déclaré le bien à l’IFI au cours des années précédentes, il lui appartient de prouver qu’il était effectivement en dessous du seuil d’imposition. À défaut, les redressements s’enchaînent :
En d’autres termes, la non-déclaration préalable à l’IFI peut anéantir en partie le bénéfice d’une opération immobilière, même si la plus-value réalisée est exonérée au titre du régime de droit commun.
Déclaration IFI 2025 : rappel des règles et nouveautés
Pour l’année 2025, la déclaration IFI doit être produite dans les mêmes délais que la déclaration d’ensemble des revenus (formulaire n° 2042):
Nouveauté 2025 : le paiement de l’IFI peut désormais s’effectuer par prélèvement mensuel ou à l’échéance, offrant une meilleure souplesse budgétaire au redevable.
Conclusion : mieux vaut prévenir que réparer
Pour les Belges concernés, il est vivement recommandé d’agir sans tarder. La déclaration spontanée à l’IFI permet d’éviter des désagréments majeurs lors de la revente future d’un bien. Ne pas sous-estimer la vigilance accrue de l’administration fiscale française, surtout dans un contexte budgétaire tendu.
Un contribuable averti en vaut deux. Et en matière d’IFI, un contribuable prévoyant peut en valoir bien davantage.