J'ai eu le plaisir de répondre à quelques questions de Sébastien Buron pour Trends Tendances Magazine à propos de l'instauration éventuelle d'une nouvelle amnistie (DLU5).
Le troisième plan de lutte contre la fraude fiscale et sociale prévoit l’instauration d’un prélèvement de 45 % sur les capitaux fiscalement prescrits à partir du 1er janvier 2024, soit après la fin de la DLU quater. Il faut bien en distinguer les deux facettes:
A mon avis, les chances que ce projet passe sont extrêmement réduites.
De nombreux partis de la majorité s’opposent fermement à l’instauration de cette nouvelle DLU 5. Les partis de gauche s’opposent par principe à la reconnaissance d’un nouveau droit de repentir : les fraudeurs ont déjà suffisamment eu l’occasion de faire leur mea culpa sous l’empire des vagues de DLU précédentes. Quant aux partis de droite, ils craignent que l’instauration d’un nouveau prélèvement de 45% sur des capitaux fiscalement prescrits ne donne lieu à des situations injustes (par exemple en cas de détention de capitaux fort anciens, dont on ne sait plus prouver qu’ils ont subi leur régime d’imposition, faute de preuves).