Facebook et Instagram proposent une option payante sans pub en Europe et en Belgique

Facebook et Instagram, les deux principaux réseaux sociaux du groupe Meta, vont offrir aux utilisateurs européens la possibilité de s'abonner à une version sans publicité, moyennant un paiement mensuel. Cette initiative vise à se conformer aux nouvelles règles européennes en matière de protection des données personnelles et de publicité ciblée, qui entreront en vigueur en 2024.

Abonnements payants

Meta, la nouvelle dénomination du groupe Facebook, a annoncé lundi 30 octobre qu'il proposera à partir de novembre des abonnements payants aux Européens pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité. Cette option permettra aux utilisateurs de ne plus voir de publicités personnalisées sur ces plateformes, en échange d'un paiement mensuel de 9,99 euros sur le web ou de 12,99 euros sur les applications mobiles. Cette offre sera disponible dans l'Union européenne, l'Espace économique européen et la Suisse.

Meta affirme que cette initiative vise à se conformer aux nouvelles règles européennes en matière de protection des données personnelles et de publicité ciblée, qui entreront en vigueur en 2024. Il s'agit du Digital Markets Act (DMA) et du Digital Services Act (DSA), qui visent à renforcer la concurrence et la responsabilité des grandes plateformes numériques. Selon Meta, ces règles pourraient remettre en cause son modèle économique basé sur la publicité gratuite et ciblée, qui représente plus de 80 % de son chiffre d'affaires.

Meta précise toutefois qu'il continuera à proposer une version gratuite de Facebook et Instagram, financée par la publicité, aux utilisateurs qui acceptent de partager leurs données personnelles. Le groupe souligne que ce modèle permet à des millions de personnes d'accéder à des services personnalisés et de qualité, quel que soit leur niveau de revenu. Il permet également aux petites et moyennes entreprises de toucher des clients potentiels à moindre coût.

Meta espère ainsi offrir plus de choix aux utilisateurs européens, tout en préservant son activité publicitaire. Le groupe indique qu'il investit chaque année des centaines de millions d'euros dans le développement de ses produits et services, ainsi que dans la sécurité et la modération des contenus. Il affirme également qu'il respecte les normes les plus élevées en matière de protection des données personnelles et qu'il coopère avec les autorités européennes pour assurer une régulation équilibrée du secteur numérique.

Le marché belge face à cette nouveauté

En Belgique, Facebook et Instagram comptent respectivement 6,3 millions et 4,6 millions d'utilisateurs actifs par mois, selon les données fournies par Meta. Ces deux réseaux sociaux sont les plus populaires dans le pays, devant YouTube (5,8 millions), Messenger (5,1 millions) et WhatsApp (4 millions).

La question se pose donc de savoir comment les Belges vont réagir face à cette nouvelle offre payante sans publicité. Selon une étude réalisée par l'agence digitale The Reference, 61 % des Belges se disent agacés par les publicités sur les réseaux sociaux, mais seulement 13 % seraient prêts à payer pour ne plus en voir. Les raisons invoquées sont le manque de confiance dans les plateformes (36 %), le fait que les publicités ne soient pas si dérangeantes (32 %) ou le refus de payer pour un service gratuit (24 %).

Copmptes associés à un même utilisateur

Par ailleurs, Meta a annoncé que jusqu'au 1er mars 2024, un seul abonnement suffira pour tous les comptes associés à un même utilisateur. Après cette date, chaque compte supplémentaire sera facturé 6 euros de plus pour un abonnement web et 8 euros pour un abonnement mobile. Cela pourrait inciter certains utilisateurs à profiter de cette période transitoire pour tester l'option payante sans pub.

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