Facturation électronique : les conclusions encourageantes de l'enquête "Asa 2019"

30 juin 2020 à 05:33

En 2019, un nombre record de factures électroniques a été envoyée et reçu en Belgique. C’est ce qui ressort d’une enquête menée en janvier 2020 à la demande de l’ASA auprès de 847 personnes en charge de ou impliquées dans la comptabilité et la facturation au sein d’entreprises belges. L’échantillon interrogé est représentatif de l’ensemble des entreprises belges.

Rapports

Près de 70 % des factures envoyées aux entreprises en Belgique sont des factures électroniques.

En 2019, ce sont en effet 69,22 % de l’ensemble des factures B2B qui ont été envoyées sur support électronique. 54,63 % des factures ont été envoyées par email, et 14,59 % via un fichier électronique structuré que le destinataire peut traiter automatiquement. En 2018, la part totale des factures électroniques s’élevait à 61,56 % (46,64 % par email et 14,92 % via un fichier électronique structuré).

À l’instar des années précédentes, la part de la facturation électronique dans les factures destinées aux consommateurs (factures B2C) est de quelque 10 % inférieure aux pourcentages constatés en facturation B2B, pour atteindre presque 60 %.

C’est ainsi qu’en 2019, 59,61 % de l’ensemble des factures B2C ont été envoyées sur support électronique. 44,44 % des factures ont été envoyées par email et 15,17 % via un fichier électronique structuré. En 2018, la part totale des factures électroniques s’élevait à 52,96 % (36,70 % par email et 16,26 % via un fichier électronique structuré).

Economies

Si davantage d’entreprises font le choix de la facturation électronique, elles n’optent en revanche pas pour la forme de facturation électronique la plus efficace. L’ASA a en effet calculé que les entreprises peuvent économiser 5,77 euros par facture entrante si, à la place d’une facture papier, elles reçoivent une facture électronique structurée qu’elle peuvent traiter automatiquement. La réception d’une facture par email en lieu et place d’une facture papier ne leur permet d’économiser que 0,36 euro. L’enquête révèle que l’utilisation des factures électroniques structurées connaît un léger recul en 2019.

C’est pourquoi les pouvoirs publics doivent davantage s’atteler à convaincre les émetteurs de factures des atouts de la facturation électronique automatique via un fichier électronique structuré. Outre l'envoi, la réception de factures électroniques automatiques offre en effet un important gain en termes d'efficacité. Étant donné que tout émetteur d’une facture est également un destinataire, les entreprises peuvent économiser davantage en ayant recours à la facturation électronique automatique. Certes, la facturation électronique par mail était la première étape évidente d’un basculement vers la facturation électronique, mais les émetteurs et les destinataires de factures y gagneront bien plus s’ils effectuent la transition complète vers la facturation électronique automatique.

Selon les calculs de l’ASA, en 2019, la hausse de l’utilisation de la facturation électronique a engendré une économie supplémentaire en charges administratives de 129 479 621 euros pour les entreprises et les particuliers. Au cours de la période 1993-2019, le total des économies que les entreprises et les citoyens en Belgique ont pu réaliser grâce à la facturation électronique s’élève à 1,27 milliard d’euros.

Niveau de satisfaction

Enfin, l’enquête révèle que le niveau de satisfaction des entreprises belges envers la facturation électronique suit une tendance ascendante. Par ailleurs, les personnes ayant répondu à l’enquête attribuent une note plus élevée que précédemment aux avantages potentiels de la facturation électronique, comme une plus grand rapidité de traitement et une réduction des erreurs. Il s’agit là d’une bonne nouvelle après une baisse de la satisfaction à l’égard de la facturation électronique pendant deux années consécutives.

Source : Agence pour la simplification administrative, Nouvelle augmentation de l’utilisation de la facturation électronique en 2019, Personne de contact : Laurence Geyduschek, gestionnaire de projet facturation électronique auprès de l’ASA