La consommation énergétique au plus bas depuis 1995

La consommation finale d’énergie a encore légèrement baissé en 2023, confirmant une tendance déjà observée en 2022. La part des produits pétroliers et du gaz reste prépondérante, alors que celle des énergies renouvelables continue de croître.

En 2023, la consommation finale d’énergie en Belgique s’élevait à 36,4 Mtep (million de tonnes équivalent pétrole), en diminution de 1,2 % par rapport à 2022. C’est ce qui ressort de l’édition été 2024 du Belgian Energy Data Overview, publiée par le SPF Economie.

Précisions

> Par consommation finale d’énergie, on entend le total de l’énergie consommée par les utilisateurs finaux tels que les ménages, l’industrie et l’agriculture.

Cela inclut l’énergie consommée à des fins non énergétiques (par exemple, la consommation de produits pétroliers pour la production de plastique), mais exclut l’énergie consommée par le secteur énergétique lui-même et l’énergie fournie pour les transports maritime et aérien internationaux.

> Le Belgian Energy Data Overview fournit une vue d’ensemble des dernières données officielles disponibles sur le marché de l’énergie en Belgique. Il est publié deux fois par an :

  • des données précoces mais provisoires sont présentées l’été suivant l’année de référence ;
  • ces données sont affinées et deviennent définitives en hiver, avec un délai d’un peu plus d’un an par rapport à l’année de référence.

Le SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie est seul responsable des données provisoires publiées en été. Les données qui relèvent de la compétence régionale (principalement les données sur les sources d’énergie renouvelables, à l’exception de l’éolien offshore et des biocarburants) sont estimées par le SPF Economie, sans validation par les instances régionales. Ces données provisoires sont cependant une première estimation fiable puisqu’un écart maximal d’environ 1 point de pourcentage par rapport aux données définitives a été observé les années précédentes

CONSULTEZ LE BELGIAN ENERGY DATA OVERVIEW – ÉTÉ 2024 (PDF, 5.45 MO)

Un plancher plus atteint depuis près de 30 ans

Il s’agit du niveau de consommation d’énergie finale le plus bas depuis 1995. Cette situation est en partie due aux conséquences de la crise des prix de l’énergie survenue à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cette crise a entraîné un changement dans les habitudes de consommation, principalement de gaz naturel, d’électricité et de produits pétroliers, au sein des entreprises et des ménages.


La part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale continue d’augmenter, pour atteindre 14,1 % en 2023. Les importations nettes d’électricité sont, elles, pour la première fois depuis 2019, à nouveau positives.

Une première : le transport au niveau de l’industrie

En 2023, la consommation finale par le secteur du transport a égalé pour la première fois celle de l’industrie, à la faveur d’une hausse de la première (+4,0 % entre 2021 et 2023) et d’une chute de la seconde (-15,5 % entre 2021 et 2023).


En 2023, l’industrie a principalement utilisé du gaz naturel (37,4 %), de l’électricité (32,8 %) et des produits pétroliers (13,1 %). La consommation dans le secteur du transport a, elle, été dominée, comme attendu, par les produits pétroliers (87,4 %). Les biocarburants (bioéthanol et biodiesel), l’électricité (principalement utilisée pour le transport ferroviaire) et une très petite quantité de gaz naturel composent la partie restante.

Dans le passé, la répartition de la consommation d’énergie finale entre les différents secteurs est restée assez constante au cours des années. 2020 s’est écartée de cette tendance en raison de l’impact très lourd des mesures de lutte contre le coronavirus sur le secteur du transport. Les années 2022 et 2023 s’en sont écartées également à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.



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