Les effets physiques du changement climatique sur l’inflation alimentaire

La Belgique fait face à une augmentation des températures, à une intensification des précipitations, ainsi qu’à des phénomènes météorologiques plus extrêmes et plus intenses, tels que des inondations et des vagues de chaleur. Cela peut avoir une incidence directe sur les prix des denrées alimentaires, surtout en été. Cet effet peut être aggravé par le commerce.

Les anomalies météorologiques et les phénomènes climatiques extrêmes sont susceptibles de faire grimper l’inflation alimentaire, en fonction du type de choc, de la saison au cours de laquelle le choc se produit et de la région touchée (région chaude ou froide, pays développé ou en développement).

Article publié dans la Revue économique de novembre 2024, Banque Nationale de Belgique






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Le changement climatique affecte la Belgique au travers d’une hausse des températures moyennes, de précipitations plus intenses et d’une accélération de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les vagues de chaleur.

Il peut agir sur l’inflation tant par les canaux de l’offre que par ceux de la demande.

Cet article présente une synthèse de la littérature consacrée aux répercussions du changement climatique sur l’inflation et une estimation des effets attendus en Belgique. Jusqu’à présent, la littérature s’est principalement concentrée sur la manière dont les risques physiques associés au changement climatique affectent l’inflation alimentaire, étant donné l’exposition directe du secteur agricole aux conditions météorologiques et sa dépendance à l’égard des ressources naturelles. L’alimentation représente aussi une part significative des dépenses totales des ménages dans tous les pays, la proportion étant plus grande dans les économies émergentes ou en développement.

Même si la littérature sur ce sujet est encore limitée, plusieurs études ont montré que les anomalies météorologiques et les événements climatiques extrêmes entraînaient en moyenne une poussée non linéaire de l’inflation alimentaire en été ou, dans les régions dépourvues d’un cycle saisonnier net, durant les périodes de forte chaleur, avec une incidence plus marquée dans les régions plus chaudes et dans les pays émergents et ceux en voie de développement.

Une extrapolation qualitative pour la Belgique basée sur la littérature suggère que l’augmentation attendue des épisodes de températures supérieures à leur moyenne historique devrait modérément faire progresser l’inflation alimentaire, en particulier pendant les mois d’été.

Cet effet pourrait en outre s’accentuer par le jeu des échanges commerciaux, la Belgique étant une petite économie ouverte.


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