​Nos économies sont dans un piège : le piège de la dette!

Nos économies sont dans un piège : le piège de la dette (mais le problème n’est pas vraiment là)

Ce problème ne fait pas la une des congrès politiques — et c’est d’ailleurs un problème continental, voire mondial — mais il est important. Nos sociétés sont trop endettées, que ce soit à travers l'endettement public ou privé. Cette situation suscite de la croissance. Mais un excès d'endettement public nuit à cette dernière puisque les pouvoirs publics ne sont pas en situation de pouvoir faire face à des chocs conjoncturels ou parce que les intérêts des dettes sont trop importants par rapport aux capacités fiscales d’un État.

Le problème est que les dettes publiques sont mécaniquement vouées à augmenter dans le contexte structurel du vieillissement de la population, qui combine deux effets défavorables : une moindre croissance et des dépenses sociales plus élevées. De surcroît, les investissements publics, délaissés, voire même contrariés par les contraintes associées à l’euro, vont devoir être redéployés par l’endettement public dans des domaines clés (énergie, remédiation environnementale, infrastructures de divers ordres, etc.).

C’est dans ce contexte que les autorités européennes viennent de décider un retour à l’austérité budgétaire (les fameux critères de Maastricht), dans un contexte où les autorités monétaires ne refinancent plus, de manière croissante, les États.

Donc une variable va devoir dévisser : les États ne respecteront pas les critères de Maastricht et seront confrontés à un endettement croissant en déni des critères de Maastricht, ou la BCE sera obligée de refinancer les États par une création monétaire de nature inflationniste, alors qu’elle a augmenté ses taux d’intérêt pour contrer cette même inflation.

Mais alors, comment trancher ce nœud gordien, sachant que les États-Unis, sous une présidence de Trump (mais peut-être même sans cette présidence) vont certainement combattre leur endettement croissant par une politique de taux d'intérêt bas alimentés par une création monétaire de la Federal Reserve.

Par l'inflation et des taux d'intérêt bas. Soit exactement le scénario que la BCE voulait éviter. Mais qui est connu dans l'histoire sous forme de « répression financière ». Cela signifie que l’épargnant bancaire qui a dû, au cours des trois dernières années, perdre 25 % du pouvoir d’achat de ses économies, va continuer à être « réprimé ». Cela pose des question sociales et éthiques évidentes. Dont on ne parle malheureusement pas…

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