De manière arrondie, la dette publique belge doit être de l’ordre de 600 milliards d’euros. C’est du lourd…
Si on couvrait un tel montant par des billets de 20 euros, il faudrait une surface de 287 km² pour étaler les billets côte à côte. C’est beaucoup, sachant que la surface des 19 communes bruxelloises est de 160 km².
Si cette dette était transformée en pièces de 2 euros, elle pèserait 2 500 000 tonnes, soit 1 050 fois le poids de l’Atomium. On le voit, un euro fort, ça pèse ! D’aucuns rétorqueront que la comparaison avec l’Atomium n’est pas pertinente : on ne rembourse pas une dette avec un symbole national.
Parlons plutôt en maisons. Sur la base d’un prix moyen d’une maison de 260 000 euros, la dette s’élève à 2 300 000 maisons, soit l’hébergement approximatif de la population belge.
On pourrait aussi, pour l’exercice, comparer la dette publique à la valeur d’un Boeing 747 : la dette publique belge en achète 1 560.
Mais il y a plus drôle : si on mettait, bout à bout, des billets de 500 euros correspondant à la dette publique belge, on alignerait des billets sur 192 000 km, la moitié de la distance Terre-Lune. Si on ajoute la dette des pensions, on fait facilement le trajet d’Apollo 11.
La dette correspond aussi à un menu Best-of Big Mac ‘Giant ®’ (avec grandes frites et boisson), dont j’estime le prix moyen à 10 €, pour chaque Belge pendant 14 ans.
Alors, c’est vrai, certains trouvent cette dette lourde à digérer, voire écœurante. C’est le propre des pays développés d’entretenir une dette publique parce qu’on anticipe la consommation sur la production.
C’est aussi le reflet du vieillissement de la population et d’une protection sociale. Et cela devrait être, encore plus, l’emprunt d’une nation dans son futur au travers d’investissements publics productifs.
Sur ça, le soleil se fait attendre…