Le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, estime que les règles budgétaires européennes devraient devenir plus tolérantes à l'égard des investissements productifs.
En raison des mesures de soutien prises lors de la crise du coronavirus, la dette publique belge a fortement augmenté. Selon les chiffres du Bureau du Plan, la dette passera à 122 pour cent d'ici 2026. « Mais ce trou dans le budget ne nous empêchera pas de relancer l'économie après la crise sanitaire », a déclaré le ministre des Finances Van Peteghem lors d'un webinaire pour le Belgian Finance Center lundi dernier.
« Grâce à la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et à notre notation crédible, le coût de notre dette n'a jamais été aussi bas. Nous devons profiter de cette marge pour faire passer le taux d'investissement public à 4 pour cent. C'est presque le double de ce que nous avons aujourd'hui », a-t-il ajouté. Cela nécessitera des règles budgétaires européennes plus tolérantes et donc une réforme des normes de Maastricht.
Le mois dernier, en commission des Finances, Thomas Piketty a plaidé en faveur de l'annulation des dettes des Etats membres européens envers la BCE afin de relancer l'économie. Le ministre des Finances voit plus de mérite dans une réforme des règles budgétaires européennes. Ce débat entre la Commission et les ministres européens des finances débutera à l'automne.
Source : vanpeteghem.belgium.be