Le projet de loi portant sur une nouvelle vague de régularisation fiscale — la DLU quinquies — sera examiné ce vendredi par le conseil des ministres restreint. Cette version intègre une série de mesures de l’accord gouvernemental, et notamment un dispositif particulier à l’égard des héritiers, légataires et donataires de bonne foi. J’ai eu le plaisir de commenter ce volet dans La Libre Belgique, sous la plume de François Mathieu.
Sont éligibles à l’exception de bonne foi les héritiers, légataires et donataires.
Il serait question d’abaisser le prélèvement à 25 % (au lieu de 45 %) pour la régularisation de capitaux fiscalement prescrits pour ces personnes.
Ce taux augmentera chaque année de 5 points, pour atteindre 45 % au 1er janvier 2029.
Exemples :
Pour bénéficier de ce régime favorable, les capitaux fiscalement prescrits doivent avoir subi leur régime d’imposition dans le chef de l’ayant droit dans les 36 mois suivant leur réception.
Quant aux revenus non prescrits, ils seraient soumis à un prélèvement majoré de 15 % (au lieu de 30 %).
Là encore, ce taux augmentera de 5 points par an pour atteindre 30 % au 1er janvier 2028.
Prenons l’exemple d’une donation faite par des parents à leur enfant :
Autre cas classique :
Ce régime d’exception pour les ayants droit de bonne foi vise à résoudre des situations où la conformité fiscale ne peut plus être prouvée matériellement, malgré une intention loyale des bénéficiaires.
Mais cette mesure divise déjà au sein de la majorité, tant elle interroge sur l’équilibre entre pragmatisme fiscal, équité et signal politique. La suite du débat parlementaire dira si cette voie de régularisation verra effectivement le jour… et à quelles conditions.