Étudiants en 2025 : combien d'heures de travail sont autorisées ?

Qui dit nouvelle année, dit nouveau compteur d’heures pour l’étudiant. Que ce soit pour le jeune ou l’employeur, le travail sous statut d’étudiant peut être financièrement avantageux. La rémunération versée au jeune est effectivement exemptée du calcul des cotisations sociales ordinaires, à condition que certaines exigences soient respectées.

Alexia Buyl, Legal Expert chez Partena Professional, nous éclaire sur le sujet.

Faut-il conclure un contrat d’occupation d’étudiant ?

Oui, car cela présente un avantage important : la rémunération versée à l’étudiant n’est pas soumise aux cotisations ordinaires de sécurité sociale. Il y a simplement une cotisation de solidarité pour autant que l’étudiant ne preste pas plus d’un certain nombre d’heures au cours de l’année civile. Ce nombre d’heures n’est donc pas déterminé par année scolaire.

Quel est le nombre d’heures de travail à ne pas dépasser en 2025 ?

Le nombre d’heures de travail à ne pas dépasser est appelé « contingent ». Pour l’année civile 2025, ce contingent est fixé à 475 heures. Ces heures peuvent être réparties librement au cours de l’année, c’est-à-dire durant la période allant du 1er janvier au 31 décembre, auprès d’un ou de différents employeurs. Le compteur d’heures est remis à zéro au début de chaque année civile.
« L’étudiant peut consulter son nombre d’heures prestées et le solde de son contingent en se rendant sur l’application en ligne « student@work »», explique Alexia Buyl.

Quelles sont les caractéristiques de ce contrat ?

Lorsque l’employeur engage un travailleur dans le cadre d’un contrat d’occupation d’étudiant, ce contrat devra être constaté par écrit pour chaque jeune individuellement au plus tard au moment de son entrée en service.
L’employeur ne peut conclure de contrat d’occupation d’étudiant que pour une durée maximum de 12 mois. Le contrat, qui est donc un contrat à durée déterminée, doit être rédigé en deux exemplaires et comprendre diverses mentions obligatoires.

Ces mentions comprennent notamment l’horaire de travail de l’étudiant, cet horaire devant être choisi parmi les horaires mentionnés dans le règlement de travail en vigueur au sein de l’entreprise.


Les 3 premiers jours de travail étant considérés comme une période d’essai, les modalités de cette période devront également être indiquées dans le contrat. Lorsque l’étudiant est occupé dans la même fonction par le biais de contrats d’occupation d’étudiant successifs, il n’y aura qu’une seule période d’essai permise.
« Le contrat devra être conservé là où l’étudiant travaille pour une période allant de sa conclusion jusqu’à 5 ans après la fin de son exécution », poursuit Alexia Buyl.

Quid de la rupture du contrat d’étudiant ?

Un contrat d’étudiant est un contrat à durée déterminée. Par conséquent, il prend automatiquement fin à la date d’échéance mentionnée, sans qu’une résiliation soit nécessaire.Toutefois, l'employeur et l'étudiant peuvent également mettre fin au contrat de leur propre initiative. Si l'employeur licencie l'étudiant, le délai de préavis est de 3 jours calendaires pour les contrats de moins d'un mois et de 7 jours calendaires pour les contrats de plus d'un mois. Si c'est l'étudiant qui démissionne, le délai de préavis est d'un jour calendaire (pour un contrat de moins d'un mois) ou de 3 jours calendaires (pour un contrat de plus d'un mois).

Quelle rémunération faut-il attribuer à l’étudiant ?

L’étudiant bénéficie de la même rémunération que celle d’un travailleur ordinaire exerçant les mêmes fonctions. On appliquera donc les barèmes établis par l’entreprise ou fixés par la commission paritaire dont relève l’employeur.
« Il existe également un revenu minimum garanti pour les étudiants de moins de 21 ans lorsque ceux-ci sont occupés pour une période d’au moins 1 mois calendrier », conclut Alexia Buyl.

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