Qu’il s’agisse de la pénurie croissante de candidat·es sur le marché du travail belge, aujourd’hui et à long terme, ou de la potentielle Grande Démission qui s’annonce en Belgique : l’ère de la pénurie des talents a commencé & les candidat·es n’ont jamais été dans une situation aussi confortable, du point de vue du marché. Les entreprises qui souhaitent recruter de nouveaux talents devront, plus que jamais, faire de leur mieux pour les trouver et les garder – et se préparer à l’avenir.
Pour soutenir les employé·es et les employeurs dans ce contexte, StepStone a mené une enquête auprès de 1400 employé·es et demandeur·ses d’emploi, et 240 managers et professionnel·les des RH, afin de mieux appréhender l’avenir du marché du travail en Belgique.
Pas de réponse dans les cinq premières semaines pour 48 % des candidat·es en 2021 – contre 76 % en 2019
La moitié des demandeur·ses d’emploi et des employé·es interrogé·es (48%) qui ont postulé à un emploi en 2021 ont déclaré ne pas avoir reçu de réponse dans les cinq premières semaines ou plus. Une étude semblable de StepStone a montré qu’en 2019, 76% des candidat·es n’avaient pas reçu de réponse dans un délai similaire (dans les six semaines).
Avec moins de candidat·es par poste vacant disponible sur le marché (surtout depuis le COVID, la sécurité de l’emploi restant vraisemblablement un facteur d’impact), ainsi que des systèmes de réponses automatisées de plus en plus répandus chez les recruteur·ses, il existe de multiples raisons potentielles à cette baisse de réponse – et bien sûr de nombreuses raisons à l’importance croissante de répondre à chaque candidat·e.
Britt Winnepenninckx, experte RH chez Acerta Consult :
“Les recruteur·ses passent beaucoup de temps à chercher des talents, car il y a beaucoup de postes vacants et seulement quelques candidat·es. Il est important que les recruteur·ses tiennent leurs candidat·es informé·es par un contact personnel et une communication transparente. Surtout lorsque ces candidat·es sont déjà très avancé·es dans le processus de candidature. Dans le cas où le recrutement n’aboutirait finalement pas, le/la recruteur·se peut garder les lignes de communication ouvertes pour d’éventuelles opportunités futures.”
En outre, StepStone a demandé à 240 managers, recruteur·ses et professionnel·les des RH en Belgique à quel moment ils/elles répondent généralement aux candidatures. Six sur dix (59%) disent répondre dans la première semaine, et seuls 7% de ce groupe affirment ne pas avoir répondu dans les cinq premières semaines ou plus. Il semblerait qu’il y ait un décalage entre ce que les professionnel·les des RH et les candidat·es déclarent être leur expérience en matière de candidature.
Lorsqu’on a demandé aux recruteur·ses et professionnel·les des RH s’ils/elles envoyaient des lettres de refus, 73 % ont confirmé qu’ils/elles le faisaient. Les autres ont répondu qu’ils/elles ne le font habituellement pas.
À ceux/celles qui envoient des lettres de refus, StepStone a demandé s’ils/elles fournissaient des commentaires personnels aux candidat·es refusé·es. Plus de la moitié (54%) ont répondu qu’ils/elles envoyaient un retour personnalisé et constructif aux candidat·es rejeté·es. Un·e sur cinq (20%) a cependant déclaré qu’il/elle ne changeait que le nom et l’intitulé du poste pour celui pour lequel le/la candidat·e a postulé.
Pour le reste des professionnel·les des RH qui n’ajoutent pas de commentaires dans leurs lettres de refus, les principales raisons sont les suivantes :
StepStone a réalisé cette enquête en janvier 2022. Nos analystes ont passé les données au crible pour s’assurer que la représentation et la validité des réponses des répondant·es sont exactes.
Au total, 1732 enquêtes ont été remplies en néerlandais, français et anglais. Parmi celles-ci, se trouvaient 1395 employé·es et demandeur·ses d’emploi, et 240 managers, recruteur·ses et professionnel·les des RH.
Source : Stepzone, mai 2022