L’économie belge se contracte, mais les résultats sont meilleurs que prévu

L’économie belge fléchirait de 0,1 % au quatrième trimestre 2022 selon les prévisions du Business Cycle Monitor. La consommation des ménages, les investissements résidentiels et des entreprises et les exportations nettes reculeraient. La consommation et les investissements publics augmenteraient modérément.



L'économie belge a enregistré des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre de 2022, avec une croissance positive. Les dernières statistiques de l'ICN situent la croissance du PIB réel belge à 0,2 %. Ce chiffre est nettement meilleur que l'estimation flash initiale de l'ICN de -0,1 % et que notre propre estimation de -0,2 % dans le précédent Busines Cycle Monitor. Toutefois, les indicateurs d’enquêtes ainsi que les données concrètes indiquent une contraction minime de l'activité économique au quatrième trimestre de 2022.

Le PIB réel de la Belgique a augmenté de 0,2 % au troisième trimestre de 2022. Bien que cela corresponde à un net ralentissement par rapport au second trimestre, c’est nettement meilleur que l'estimation flash initiale de l'ICN de -0,1 % et que notre propre estimation de -0,2 % dans le précédent Busines Cycle Monitor.

Le PIB a notamment bénéficié d'une augmentation inattendue de la consommation des ménages et des services, même si la confiance des consommateurs demeure proche d'un plancher historique. Les indicateurs actuels laissent présager une stagnation de la consommation des ménages au quatrième trimestre de 2022, même si elle devrait s'accélérer au-delà du court terme, et ce à mesure que les pressions sur les prix s’atténuent et que les mécanismes d’indexation poussent les revenus nominaux à la hausse.

Plus encore qu'aux trimestres précédents, la hausse des coûts de production et les perspectives économiques incertaines ont entraîné une contraction des investissements des entreprises au cours du troisième trimestre. Le climat des affaires et les prévisions de demande restent également à des niveaux faibles, bien qu'une certaine amélioration ait été observée dans les dernières données. Globalement, nous nous attendons à ce que l'investissement des entreprises diminue à nouveau au quatrième trimestre. Les investissements en logement devraient aussi continuer à se replier.

La consommation publique devrait croître très modérément au quatrième trimestre, tandis que le déploiement des plans d'investissement devrait entraîner une croissance positive de l'investissement public. La contribution des exportations nettes à la croissance devrait à nouveau être négative au quatrième trimestre, en raison d’une croissance des exportations qui devrait être inférieure à celle des importations.

Le modèle de prévision immédiate "BREL" de la BNB estime actuellement la croissance trimestrielle du quatrième trimestre à environ -0,1 %, tandis que le modèle "R2D2" est clairement plus optimiste, prévoyant un taux de croissance de 1,0 %. Il convient toutefois de noter que les estimations fournies par ces modèles de prévision immédiate restent très incertaines, car les chocs massifs survenus depuis le début de la crise du COVID-19 constituent un défi pour l'estimation des modèles de séries temporelles standards.

Dans l'ensemble, nous considérons actuellement que l'activité économique se contractera de 0,1 % au quatrième trimestre. Ce chiffre est inférieur à la médiane estimée des modèles univariés et correspond à l’estimation la plus pessimiste des deux modèles de prévision immédiate. Il convient toutefois de souligner à nouveau l’incertitude élevée entourant cette projection. En effet, compte tenu des nouvelles positives en provenance de la consommation des ménages et du marché du travail, un résultat plus positif est certainement concevable. La balance des risques semble être orientée à la hausse.

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