Le « parasitisme » est reconnu par la jurisprudence comme un acte contraire aux pratiques honnêtes du marché entre entreprises. Selon notre Cour de cassation, il s’agit d’un acte par lequel une entreprise tire indûment profit des efforts fournis par un tiers en se dispensant, de son côté, de tout effort ou investissement[1].
L’acte doit s’accompagner de circonstances complémentaires lui donnant un caractère déloyal ; le simple fait de tirer un avantage ne suffit donc pas.
En se basant sur la liberté de copier, la jurisprudence a estimé que « la simple copie de l’œuvre d’autrui ne constitue pas, en soi, un acte déloyale ».[2]
Elle a dès lors développer quatre conditions d’application afin d’établir si le comportement en question peut être qualifié de « parasitaire »[3] :
Un comportement parasitaire est, en définitive, le fait de copier une prestation, un service ou un produit d’une autre entreprise ou de créer des éléments similaires, sans consentir d’effort créatif. Ce type de comportement engendre un risque de confusion, d’association ou de rapprochement avec l’entreprise victime du parasitisme[4].
Ces exemples spécifique peuvent être considérés comme des pratiques parasitaires[5] :
En tant que construction jurisprudentielle, les contours de la théorie du parasitisme sont complexes à définir.
Il est important d’être prudent lorsqu’il existe un risque de confusion dans la conception d’un produit, d’un service ou d’une prestation en comparaison avec celui, déjà existant, d’un concurrent.
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David BLONDEEL & Justine MABILE
[1] Cass., 29 mai 2009, Pas., 2009, n°359, p. 1374.
[2] Liège, 17 février 1998, cité par J.L.M.B., 2011, p. 2023.
[3] J. LIGOT, F. VANBOSSELE, J. GOSSE, Les pratiques déloyales, 5ème éd., Bruxelles, Larcier, 2025, p. 231.
[4] J. LIGOT, F. VANBOSSELE, J. GOSSE, op. cit., p. 218.
[5] J. LIGOT, F. VANBOSSELE, O. BATTARD, Les pratiques déloyales, 2ème éd., Bruxelles, Larcier, 2012.