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Réflexions audacieuses sur la dette publique et le système fiscal belge: un débat nécessaire!

Plus je réfléchis aux contraintes budgétaires qui enserrent le gouvernement belge, plus je me convaincs de deux choses.

La première – que j'ai toujours défendue –, c'est qu'un endettement public n’est pas si grave que cela, et pour plusieurs raisons. La croissance contribue à le relativiser, tandis que l’inflation le rend friable. Et, dans des cas de stress systémiques, une dette publique peut être acquise par la BCE, qui imprime des euros. C’est d’ailleurs le cas depuis la crise de 2008, puisque la BCE doit porter en son bilan 4 000 milliards de dettes publiques.

Et même s’il est évident que ne pas être endetté est peut-être mieux (et j'en doute, car l’emprunt est indispensable pour des dépenses publiques, comme c’est le cas d’une entreprise privée), on peut voir l’endettement comme un système de redistribution générationnelle.

En effet, c’est le vieillissement de la population qui est la cause principale de l’endettement public. Donc, on peut considérer que les intérêts sur cette dette sont, certes, un fardeau sur les futures générations, mais aussi une contribution de ces futures générations à celles qui les ont précédées, dans la même logique que la solidarité intergénérationnelle qui prévaut dans un système de redistribution, où les actifs, ou futurs actifs, paient pour les anciens.

D’autre part, si on veut vraiment un système fiscal et social juste, au risque de briser des tabous, il faudrait que les contribuables soient taxés sur leurs revenus globalisés et qu’en fonction de cela, les prestations sociales soient, ou non, accordées.

Ce serait une rupture avec le système assurantiel de la sécurité sociale, mais le plus invraisemblable est que le gouvernement Arizona fait l’inverse : il plafonne les cotisations sociales sur les hauts revenus professionnels.​

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