Au premier trimestre de 2024, le nombre de demandes de crédit s’est accru de 6%, hors refinancements. Le montant de crédit correspondant durant ce premier trimestre 2024 a également augmenté de 7,6 %.
Au premier trimestre 2024, environ 39.500 contrats de crédit hypothécaire ont été conclus pour un montant total d’un peu plus de 6 milliards EUR (hors refinancements).
Ceci représente une diminution du nombre des contrats de crédit octroyés de plus de 9% par rapport au premier trimestre de l’an dernier. Concernant le montant des crédits octroyés, on note également une diminution d’environ 11% par rapport à l’année passée.
C’est ce qui ressort des statistiques relatives au crédit hypothécaire publiées ce jour par l’Union professionnelle du Crédit (UPC).
La demande des crédits hypothécaires retrouve des couleurs positives au premier trimestre 2024. En effet, plus de 72.000 de demandes de crédit ont été introduits pour un montant total d’un peu plus de 13 milliards d’EUR (hors refinancements) au cours du premier trimestre de 2024.
Le premier trimestre 2024 a été marqué par une légère baisse des taux d'intérêt des crédits hypothécaires. Sur la base des chiffres publiés par la Banque nationale de Belgique, ces taux oscillaient en février entre en moyenne 3,41% (pour les crédits assortis d’une période initiale de fixité du taux de plus de 10 ans) et en moyenne 5,38% (pour les crédits assortis d’une période initiale de fixité du taux de 1 an).
« Le nombre de demande de crédits repart à la hausse, cela marque un premier signal encourageant qui pourrait se traduire dans la production du prochain trimestre », a déclaré Ivo Van Bulck, Secrétaire général de l'Union professionnelle du crédit.
On trouvera ci-dessous les principaux constats pour le premier trimestre de 2024 par rapport au premier trimestre de 2023 (les refinancements ne sont pas pris en compte dans ces chiffres) :
Le nombre de demandes de crédit, hors celles relatives aux refinancements externes, a connu au premier trimestre 2024 une augmentation d’un peu plus de 6% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Le montant sous-jacent des demandes de crédit a également noté une augmentation d’environ 7,6 %.
Source : UPC
L’augmentation du nombre des demandes de crédit a été observée pour presque toutes les destinations. Le nombre de demandes de crédit pour l’achat d’un logement (+ 2.436) a augmenté de +5,8%, celui pour l’achat + rénovation d’un logement (+373) de +9,4% et celui pour d’autres destinations (garage, terrain à bâtir...) de +8,6% (+249). Le nombre de demandes de crédit pour la rénovation d’un logement (+1.909, soit +16,5%) a connu la plus forte hausse. . L’attrait pour la construction d’un logement reste faible avec un nombre de demandes de crédit toujours en baisse (-853, soit -11,2%). Par ailleurs, au cours du premier trimestre de 2024, le nombre de demandes de refinancements externes poursuit son ralentissement, avec une baisse de -7,8%, le niveau actuel des taux n’étant pas favorable pour ce but.
Source : UPC
Au cours du premier trimestre de 2024, le nombre de crédits octroyés, hors refinancements externes, a connu une diminution d’un peu plus de 9% par rapport au premier trimestre 2023. Le montant correspondant a quant à lui également enregistré une baisse d’un peu plus de 11%
Source : UPC
La croissance de la demande de crédit n’est pas encore visible dans le nombre des crédits octroyés. En effet, il y a généralement un décalage de plusieurs mois entre le moment de la demande de crédit et le passage des actes notariés.
Source : UPC
Au premier trimestre 2024, un peu plus de 39.000 nouveaux crédits ont été octroyés pour un montant total dépassant 6 milliards EUR – hors refinancements externes. Ce nombre est le plus faible enregistré depuis 2004. En montant octroyé lors d’un premier trimestre, le niveau est égal à celui octroyé en 2020.
Globalement, le nombre de crédits octroyés, hors refinancement, s’est contracté de 9% (en nombre) et 11% (en montant) par rapport au premier trimestre de 2023. Seuls les buts rénovation ainsi que achat + rénovation marquent une augmentation.
Comparativement au premier trimestre de 2023, le nombre de crédits contractés pour l’achat d’un logement (-2.152, soit -8,6%) et le nombre de crédits de construction (-2.127, soit -37,8%) ont connu une forte diminution. Cependant, le but pour l’achat + rénovation d’un logement, avec une augmentation de +13%, soit 267 crédits de plus qu’au premier trimestre de 2023, connait la hausse la plus marquée. Le nombre de crédits pour la rénovation d’un logement se stabilise en légère augmentation (+98, soit +1,1%). Le nombre de crédits octroyés pour d’autres destinations (-50), reste en baisse avec -2,5% par rapport à 2023.
Le nombre de refinancements externes a poursuivi sa baisse à hauteur de -33,5% De ce fait, ce sont moins de 1.300 refinancements externes qui ont été octroyés pour un montant total d’environ 190 millions EUR.
Source : UPC
Au premier trimestre, le montant moyen des crédits octroyés a légèrement augmenté pour la plupart des buts.
Le montant moyen d’un crédit pour l’achat d’un logement a enregistré une augmentation au cours du premier trimestre 2024 jusqu’à environ 194.000 EUR.
Le montant moyen d’un crédit pour l’achat d’un logement + rénovationrepart également à la hausse, pour atteindre environ 186.500 EUR.
Le montant moyen d’un crédit de construction a connu une légère baisse au premier trimestre 2024, pour descendre à un peu moins de 207.000 EURpar rapport au premier trimestre de 2023.
Source : UPC
Au cours du premier trimestre 2024, plus de 9 emprunteurs sur 10 (9623%)ont à nouveau opté pour un taux d’intérêt fixe ou un taux d’intérêt variable assorti d’une période initiale de fixité des taux de minimum 10 ans. Environ 3,3% des emprunteurs ont privilégié un taux d’intérêt variable assorti d’une période initiale de fixité des taux entre 3 et 10 ans. Moins de 0,5% des emprunteurs ont choisi un taux variable annuellement.
Source : UPC
Compte tenu des taux d’intérêt en augmentation (voir graphique ci-après), les consommateurs belges continuent donc de privilégier très largement la sécurité. Le nombre de personnes qui optent pour un taux d’intérêt variable reste faible. Mais la législation protège aussi particulièrement le consommateur qui opte pour un taux d’intérêt variable. C’est ainsi que ce taux ne peut, après adaptation en fonction de l’évolution des indices de référence applicables, jamais excéder le double du taux d’intérêt initial.
Source : Stat BNB
Le secteur du crédit est et demeure conscient qu’une grande prudence doit présider à l’octroi de crédit hypothécaire et qu’un octroi de crédit responsable doit demeurer le principe de base absolu. A cet égard, le secteur est donc en phase avec les autorités de contrôle : les prêteurs doivent faire preuve de toute la prudence qui s’impose afin, d’une part, d'éviter au maximum que les emprunteurs individuels ne contractent des prêts excessifs et, d’autre part, de préserver la stabilité financière.