Karine Lalieux, Ministre des pensions, veut réformer le deuxième pilier « pour éviter que, seul un petit groupe de citoyens l’utilise comme un instrument d’optimalisation fiscale »
Sous des propos à moitié camouflés se prépare la mise en place d’un vol massif légalisé sous la plume d’une Ministre faisant partie d’un groupe politique tristement célèbre pour assoir son populisme en allant chercher le pognon dans le portefeuille de ceux qui assument la continuité de l’économie du pays.
La règle des 80 % que nous imposent les autorités gouvernementales depuis des décennies et qui sont scrupuleusement respectées tant par nos confrères dans le cadre de leurs dossiers que par les dirigeants d’entreprises qui optent pour la souscription d’EIP permettant de rendre plus confortable leur pension, se voit à présent qualifiée d’outil « très difficilement contrôlable et de source d’abus ».
Cette technique est pourtant contrôlée systématiquement par les agents taxateurs, faut-il donc croire qu’ils font mal leur boulot ?
Pire même, les dirigeants d’entreprises sont suspectés « de profiter du système », alors que celui-ci est totalement légal et existe à présent depuis le début des années 90…
Trente ans après, il nous faut entendre de la bouche de cette Ministre :
« Un deuxième pilier doit être intègre, efficace, durable, transparent et équitable. Je veux que le deuxième pilier soit équitablement réparti. Ce n'est pas possible que l'État investisse autant d'argent dans un deuxième pilier, et qu’un groupe très important ne touche presque rien, tandis qu’un tout petit groupe utilise le deuxième pilier comme un instrument d'optimisation fiscale. Ce n'est pas une situation acceptable. »
Si différentes pistes sont sur la table de la ministre, l’une d’elles serait la conversion des capitaux extra-légaux attribuables aux bénéficiaires par une rente mensuelle soumise à la progressivité de l’impôt plutôt qu’aux taux distincts en vigueur actuellement.
Il vous est déjà loisible de vous rendre maintenant sur « MYPENSION.BE » pour vous donner une idée de ce que vous percevrez si cette option devait devenir la règle.
Un capital pension de +/- 650.000 € converti en rente se traduit par un montant mensuel de +/- 2.000 €…et ceci, tant que vous êtes en vie…
Imaginez la catastrophe pour les dirigeants qui, dans le plus profond respect des dispositions légales, ont obtenu une « avance sur police » dans le but de financer l’acquisition de leur maison familiale….et qui ne percevraient le capital extra-légal prévu que sous forme de rente…
Ce second pilier a connu le succès qu’il a précisément pour faire face aux pensions légales misérables attribuées aux indépendants.
Mais la Belgique est gouvernée par des politiciens qui viennent vous reprocher d’abuser de dispositions fiscales ou sociales résultant de lois qu’ils ont eux-mêmes votées.
La réforme des pensions est annoncée pour septembre prochain. Recommandez peut-être à vos clients qui le peuvent, de se faire attribuer leurs capitaux avant cette date.
Rappelez-vous la suppression du VVPR pour les PME constituées après le 01/01/1993 et la soumission sans scrupule des boni de liquidation au taux le plus élevé du PRM alors qu’un régime de faveur de 10 % existait jusqu’alors …
C’était déjà un « cadeau » du même parti que celui qui s’attaque à vos pensions extra-légales aujourd’hui.
Nos politiciens n’en sont pas à leur premier coup !
La politique n’est pas honnête, elle se sert du contribuable sans remord.